Amnesty International se dit prêt à s’excuser auprès du Maroc si les accusations d’espionnage contre le royaume s’avèrent infondées. Jusque-là, l’organisation non gouvernementale internationale n’a pas encore, selon le Maroc, apporté les preuves de ses accusations.
« Le gouvernement marocain dit que nous n’avons pas fourni de preuves qui étayent nos accusations d’espionnage (contre le royaume), mais nous avons soumis un rapport technique détaillé », a expliqué Mohamed Sektaoui, secrétaire général d’Amnesty au Maroc lors d’une conférence de presse animée au siège de l’organisation au cours de laquelle il a présenté son rapport 2021/22. Au cas où la justice internationale prouverait que les autorités de Rabat n’avaient pas utilisé le logiciel Pegasus fabriqué par la société israélienne NSO group pour espionner des journalistes et des militants des droits humains, il promet que Amnesty présentera ses excuses au Maroc et reconnaîtra “courageusement” son “erreur”.
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Le Maroc a réclamé il y a deux semaines à Amnesty de lui fournir les preuves de ses « allégations arbitraires » concernant l’utilisation par le gouvernement marocain du logiciel espion Pegasus. « Dans un souci de transparence, le royaume a relancé à maintes reprises Amnesty International pour justifier ses allégations. Mais cette organisation s’avère incapable d’apporter l’argument irréfutable et les preuves matérielles à l’appui de ses dires », déplore la délégation interministérielle aux droits de l’homme (DIDH) dans un communiqué.
En juillet dernier, le Maroc a porté plainte pour diffamation à Paris contre Amnesty International et Forbidden Stories à l’origine des accusations d’espionnage contre le royaume.