Pourquoi le prix du beurre s’envole au Maroc

Les prix du beurre ont atteint des niveaux records sur le marché international, affectant les boulangeries et les pâtissiers, déjà frappés de plein fouet par une flambée des prix du cacao. Le Maroc n’est pas épargné.

Le prix moyen du beurre a dépassé 7 200 dollars la tonne métrique, en baisse par rapport à mai mais restant supérieur de 54 % par rapport à la même période d’il y a deux ans, selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Cette hausse est due à la baisse de la production laitière mondiale, provoquée par la sécheresse et les maladies qui ont réduit le nombre de vaches, entrainant une baisse de la production. Par ailleurs, une progression des approvisionnements d’environ 0,5 % est attendue dans l’Union européenne, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, en Argentine et en Australie cette année.

Le lait produit est distribué en priorité aux fabricants de lait liquide et aux producteurs de glaces, de yaourt et de fromage. Dans le même temps, l’industrie du beurre subit des pressions supplémentaires en raison de la hausse de la demande en protéines de lactosérum, passées du statut de sous-produit de la fabrication du fromage à celui de marché de plusieurs milliards de dollars.

Dans un tel contexte, des pays comme la Pologne ont été contraints de mettre sur le marché mille tonnes de leurs réserves afin de maintenir les prix. Alors que le sujet a alimenté les débats politiques en Nouvelle-Zélande, il a suscité des craintes de pénurie de certains produits à base de beurre en France. Les consommateurs sont les premiers à souffrir de cette cherté des prix des produits de boulangerie et contenant du beurre.