Maroc : le lait, dangereux pour la santé ?

28 juillet 2025 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts affirme que le lait et ses dérivés commercialisés au Maroc ne présentent aucun danger pour la santé des consommateurs et que la tuberculose bovine fait l’objet d’un suivi vétérinaire rigoureux.

Le nombre d’unités autorisées à traiter le lait à l’échelle nationale a atteint 211 unités, en plus de 527 centres de collecte du lait, tous soumis à des contrôles périodiques portant sur les conditions de production, le respect des normes de sécurité sanitaire, et des analyses en laboratoire pour détecter les résidus de médicaments, de pesticides et les polluants, a précisé le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, soulignant que tout manquement à ces normes entraîne la suspension ou le retrait de l’autorisation sanitaire de l’unité concernée. Le ministère a appelé les citoyens à consommer uniquement du lait et ses dérivés issus d’unités agréées respectant les conditions de stockage, exposant leurs produits dans la chaîne du froid, avec le numéro d’agrément sanitaire clairement affiché sur l’emballage.

À lire : Un cas rare de tuberculose diagnostiqué au Maroc

La consommation du lait et de produits laitiers provenant de sources non agréés, inconnues ou ne faisant l’objet d’aucun contrôle sanitaire peut représenter un risque pour la santé, notamment la tuberculose bovine. Le ministère définit celle-ci comme une maladie infectieuse présente dans le royaume depuis des décennies. Elle est régie par un cadre légal strict, fondé sur le dahir royal du 19 septembre 1977 et l’arrêté du ministère de l’Agriculture de 2013, permettant la détection précoce des cas et la mise en œuvre de mesures appropriées, notamment l’abattage des bovins infectés dans des abattoirs contrôlés et l’indemnisation des éleveurs affectés, a-t-il précisé.

À lire : Tuberculose : le premier test 100 % marocain de dépistage mis sur le marché

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) applique un programme national de lutte contre la maladie, en partenariat avec les professionnels, axé sur quatre principaux volets : le diagnostic régulier, l’amélioration des conditions d’hygiène dans les exploitations, l’abattage des animaux infectés, et l’indemnisation des éleveurs conformément aux lois en vigueur, fait savoir le ministère, ajoutant que la maladie ne se limite pas au Maroc, mais existe également dans un certain nombre de pays développés. Cette maladie « nécessite une lutte collective, des efforts continus et des ressources financières importantes pour réduire sa propagation », a-t-il poursuivi.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Gouvernement marocain - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Santé

Aller plus loin

Maroc : une maladie mystérieuse frappe les troupeaux

Des cas de mort subite de moutons et de chèvres ont été récemment enregistrés dans la région d’Al Haouz. Préoccupée, la députée PPS (Parti du progrès et du socialisme) Nadia...

Un cas rare de tuberculose diagnostiqué au Maroc

Au Maroc, un homme de 41 ans a été diagnostiqué avec la tuberculose génito-urinaire, après son admission à l’hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat.

Maroc : des dromadaires victimes d’une maladie étrange

La mystérieuse maladie ayant causé la mort de nombreux dromadaires à Zagora et M’hamid El Ghizlane a été presque identifiée.

Le Maroc teste un système de santé intelligent

Le Maroc prévoit d’installer un « système de santé intelligent » dans les centres de santé des régions de Rabat-Salé-Kénitra (16), Fès-Meknès (15), Beni Mellal-Khénifra (11) et...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des GPS pour traquer les voitures des fonctionnaires

Au Maroc, une ONG appelle à l’installation d’antennes GPS sur les véhicules de service affectés à certains fonctionnaires afin d’éviter leur utilisation à des fins privées.

Variole du singe : le Maroc en état d’alerte

Face à la recrudescence de cas de variole du singe en Afrique, le ministère marocain de la Santé a renforcé son dispositif de surveillance et de riposte. Cette décision fait suite à la classification par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du...

Intoxications en hausse au Maroc : quelles solutions ?

La Fédération marocaine des Droits des Consommateurs s’inquiète après la hausse des cas d’intoxication alimentaire enregistrés dans certains restaurants ces dernières semaines. Elle appelle le ministre de la Santé et de la Protection sociale à...

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Remaniement ministériel au Maroc : les noms qui circulent

Un remaniement ministériel s’annonce imminent. Qui sont ceux qui ne feront plus partie de l’équipe d’Aziz Akhannouch ou garderont leurs portefeuilles ?

Trop gros, Yahia Attia Allah doit faire un régime

Yahya Attiat-allah, nouvelle recrue d’Al-Ahly au poste d’arrière gauche, se retrouve sous le feu des projecteurs, mais pas pour les meilleures raisons. Une prise de poids significative menace sa participation aux prochains matchs du club égyptien.

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.