La cour a décidé un nouveau report du procès au 6 février prochain, sans établir de lien entre cet ajournement et la présence massive des militants de cette association tolérée mais non reconnue.
Seize militants de cette association islamiste, y compris cinq membres de la famille de Yassine, ont été condamnés en première instance, le 23 février 2001, à quatre mois de prison avec sursis pour "attroupement illégal".
"Nous sommes venus soutenir les prévenus, à l’appel de notre organisation", a déclaré à l’AFP un militant d’Al Adl Wal Ihssane, le plus important mouvement intégriste au Maroc.
Le rassemblement devant le siège du tribunal d’appel, dans le centre de la capitale, a été organisé à l’heure de la reprise des auditions de ce procès déjà plusieurs fois reporté.
A l’intérieur même de la salle d’audience, c’est l’affluence des militants et sympathisants d’Al Adl au tribunal qui a contraint la cour, selon la défense, à ajourner une nouvelle fois le procès.
"Considérant que la salle du tribunal était trop petite pour un public nombreux, le président de la cour a décidé d’ajourner le procès au 6 février", a regretté Me Idrissi Khalil, l’un des trente avocats de la défense, dans une déclaration à l’AFP.
Parmi les quinze prévenus figurent l’épouse d’Abdessalam Yassine, Mme Lalla Malika, ses deux filles, Mériem et Nadia, son fils Kamil ainsi que son son beau-fils, Abdellah Chibani, époux de Nadia.
Les accusés avaient participé en décembre 2000 à une manifestation "non autorisée" tenue à l’occasion du 52ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.