Calme et sérénité apparente lors des premiers jours de l’opération retour 2009. Le nombre de Marocains résidents à l’étranger (MRE) ayant transité par les ports marocains à la date du 16 juin n’a pas dépassé 4.700.
Ce volume sera maintenu, selon certains responsables jusqu’à la fin du mois où l’on s’attend aux premiers pics de la saison avec le rush du début du mois de juillet. C’est à cette date en effet que des pics d’entre 10 et 15.000 arrivées risquent d’être enregistrés au niveau des points d’accès au Maroc. Au total, il est attendu que le nombre de MRE faisant le déplacement dépasse les 2,2 millions.
À noter que ce sont les ports d’Algésiras côté espagnol et le binôme Tanger/Sebta côté marocain qui assument l’essentiel des déplacements. Entre ces deux derniers ports, c’est une guerre à peine voilée qui est déclarée. Les autorités espagnoles semblent décidées à appuyer de tout leur poids le transit par le port de Sebta en faisant miroiter divers avantages dont celui économique. La traversée par le port de Sebta coûte moins cher dans certains cas de 30% que celle pratiquée sur Tanger.
Les récentes augmentations ont même dérangé certains MRE qui n’ont pas manqué de mettre en place une pétition en ligne pour la révision de ces prix. En effet, un aller/retour pour une famille de 4 personnes et un véhicule peut facilement frôler les 7.000 DH. D’où l’intérêt de plus en plus croissant vers les formules des compagnies aériennes low-cost. Cette année, il est prévu que les arrivées via les ports aériens commencent à devenir significatives.
L’autre préoccupation par contre au port de Tanger reste le contrôle sanitaire à l’entrée. A
vec les flux actuels, le contrôle reste aisé avec des portails thermiques pour détecter les cas suspects de grippe porcine AH1N1. Les contrôles sont renforcés avec des caméras thermiques pour contrôler les passagers des véhicules. Mais en cas de pic, les choses risquent de se compliquer et les contrôles peuvent devenir une source d’engorgement même si les autorités locales au port restent confiantes. Une autre inquiétude ne manque pas d’être relevée et concerne le retour. Les autorités espagnoles ont fait preuve jusqu’à maintenant d’un grand zèle en matière de contrôle et risquent de provoquer un engorgement au départ des ports marocains.
Ce scénario peut ne pas se produire grâce à l’étroite collaboration qui s’établit à chaque opération Marhaba entre les autorités portuaires marocaines et espagnoles en vue de fluidifier le transit MRE.
Source : L’Economiste - Ali ABJIOU
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