L’écureuil des Maures (Atlantoxerus getulus), un rongeur originaire du Maroc, constitue une menace pour « la riche biodiversité de l’écosystème fragile des îles Canaries », selon des chercheurs espagnols.
L’Institut des produits naturels et de l’agrobiologie (IPNA) et les chercheurs du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC) alertent depuis plusieurs dizaines d’années sur la présence aux îles Canaries d’espèces invasives qui menacent l’écosystème de l’archipel. L’une d’elles est l’« écureuil des Maures » (Atlantoxerus getulus), un rongeur originaire notammenent du Maroc. Il aurait été introduit à Fuerteventura en tant qu’animal domestique au milieu des années 1960 avant de se répandre dans toute l’île, rapporte La Razon.
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Selon les chercheurs, « la possession, le commerce et le transport de cette espèce considérée comme invasive sont interdits par la loi ». Ce rongeur mesure entre 16 et 23 centimètres et a une queue d’une longueur similaire. Il ne pèse généralement pas plus de 300 grammes et se distingue par sa fourrure aux couleurs grisâtres avec des rayures sur les côtés et leur queue touffue. Comme d’autres animaux de la même espèce, l’écureuil des Maures se nourrit principalement de graines, de fruits, de racines et d’insectes.
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Contrairement à d’autres espèces, l’Atlantoxerus getulus n’hiberne pas et reste actif toute l’année. Il vit dans des endroits désertiques. Les chercheurs de l’IPNA recommandent la mise en place de mécanismes de contrôle plus stricts pour prévenir l’invasion de ces espèces, comme l’ont fait la Nouvelle-Zélande ou l’Australie, où les contrôles dans les aéroports ont été renforcés, permettent une détection et une réaction plus rapides.