Routini al yawmi : vulgarité et polémique

1er février 2021 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

La publication d’une série de vidéos « ma routine quotidienne » sur YouTube soulève de vives réactions. De nombreux internautes jugent leur contenu « violent » et surtout très « vulgaire  ».

Dans l’une des vidéos, une femme parle de sa « routine quotidienne » avec son mari. Elle laisse entendre que sa relation conjugale est « revenue à la normale après une crispation ». Elle confie que son compagnon s’est mis à la battre et à la violenter sans aucune raison. Le contenu de ces vidéos « ma routine quotidienne » qui cartonnent sur YouTube est décrié par bon nombre d’internautes marocains.

Ce succès s’explique par les méthodes employées par les réalisateurs de ces vidéos. Ils n’hésitent pas à tourner des scènes « pornographiques ». Scandalisés, certains internautes appellent à l’intervention des instances de régulation pour contrôler la publication des vidéos sur la plateforme YouTube.

Dans une déclaration à Hespress, Abdelkader Mana, chercheur en sociologie explique les causes. « La situation des médias a beaucoup évolué ces dernières années en raison de la facilité technique apportée par la révolution numérique mondiale, qui permet aux citoyens de fabriquer des vidéos qu’ils diffusent facilement grâce à la force de l’image », a-t-il commenté.

« Le paysage numérique a en effet changé, car les plateformes de médias sociaux, y compris YouTube, ont ouvert la voie aux Marocains pour s’exprimer comme ils le souhaitent. Cependant, les contenus restent dominés par la banalité », a-t-il relevé, faisant savoir qu’il existe « une forte demande des citoyens pour un type spécifique de vidéos ». Le chercheur déplore l’absence d’outils de contrôle comme ceux qui existent en dehors de l’espace numérique.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Youtube

Aller plus loin

Maroc : des vidéos pornographiques de femmes mariées créent la panique à Salé

La fuite des vidéos pornographiques de femmes mariées sur WhatsApp a fait naître la discorde au sein de plusieurs familles à Salé. L’auteur de ces vidéos, un commerçant qui vend...

Une Marocaine mariée condamnée pour avoir envoyé des vidéos pornographiques à son amant

Le tribunal correctionnel de Youssoufia a condamné une femme mariée à six mois de prison ferme pour enregistrement et envoi de vidéos pornographiques via WhatsApp à son amant...

Quand des vidéos pornographiques atterrissent entre les mains d’enfants

La police de Rabat a interpellé deux individus pour avoir diffusé de vidéos pornographiques et les avoir partagées avec des enfants mineurs.

Ces articles devraient vous intéresser :

Les influenceurs marocains traqués par le Fisc

Les influenceurs marocains sont dans le viseur de la direction générale des impôts, qui a déployé de grands moyens pour lutter contre la fraude et la sous-déclaration.

La Youtubeuse marocaine "Mi Naima" au cœur d’un nouveau scandale

“Mi Naïma” fait à nouveau parler d’elle. La Youtubeuse marocaine, connue pour ses controverses, a récemment publié une vidéo dans laquelle on la voit lire certains versets du Coran de manière désinvolte. La vidéo a suscité la colère des internautes.

Maroc : les avertissements de la DGI aux influenceurs

Les influenceurs marocains sont sommés par la Direction générale des impôts (DGI) de déclarer leurs revenus et de payer leurs impôts. Ils ont reçu des lettres de relance, certainement le dernier avertissement avant la phase de répression.

Cheikh Mohammed Al Fizazi critique vivement la série de Mohamed Bassou

Le président de l’Association marocaine de la Paix et de la Transmission, Cheikh Mohammed Al Fizazi, a critiqué le comédien Mohammed Bassou pour sa série « Si Al Kala » diffusée sur sa page YouTube pendant ce mois de Ramadan, estimant qu’il ne fait que...

YouTube : des Marocains gagnent jusqu’à 100 000 dirhams par mois, le fisc en alerte

Au Maroc, les services de la Direction générale des impôts (DGI) ont adressé un avis aux influenceurs, des youtubeurs et aux créateurs de contenus pour les appeler à déclarer leurs revenus et à payer leurs impôts.

"YouTube", l’autre source de revenus des artistes marocains

De nombreux artistes marocains se tournent vers la plateforme YouTube qui est devenu un moyen pour eux de gagner de l’argent et d’éviter la marginalisation.

Saad Lamjarred sanctionné par Youtube ?

Le chanteur marocain Saad Lamjarred explique les raisons qui seraient derrière la baisse inquiétante du nombre de vues de ses chansons sur la plateforme YouTube.