Sebta face au blocus marocain : Mourir ou se réinventer (vidéo)

La zone industrielle de Tarajal à Ceuta s’est progressivement vidée depuis la fermeture des frontières avec le Maroc. Beaucoup de commerçants ont fermé. La zone essaie de se réinventer, en attendant une hypothétique ouverture de la douane commerciale.

L’activité de la zone a fortement chuté après la fermeture des frontières avec le Maroc. Les rues sont désertes et plusieurs magasins sont mis en vente ou en location. La situation est plus critique à Tarajal II, un lieu jadis très animé et qui ne compte plus que quatre entrepôts ouverts sur les 30 existants, expliquent les hommes d’affaires à El Faro de Ceuta.

Brahim Mohamed, dont la femme tient un commerce dans ces entrepôts encore ouverts, dénonce une situation « chaotique ». Ils se contentent de vendre les produits en stock, en attendant l’ouverture hypothétique de la douane commerciale. « On attend depuis deux ans que ça ouvre, mais on ne voit rien », dénonce-t-il. Dépassés et se sentant abandonnés, certains hommes d’affaires de Ceuta envisagent de mettre la clé sous le paillasson.

La zone est obligée de se réinventer. À Tarajal I, de nouveaux commerces tels que des ateliers de mécanique, de carrosserie et de peinture ont ouvert. Josué Romero, gérant de Daryso Motor, plutôt que d’exporter ses produits au Maroc, a décidé de vendre des accessoires et des pièces détachées et autres accessoires.

D’autres commerçants, comme les propriétaires de Muebles P&M, ont profité de la situation morose pour acquérir l’un des entrepôts de la zone industrielle et ouvrir leur magasin qui prospère. « Nous nous concentrons sur la vente au public local, cela s’est très bien passé pour nous et nous n’avons jamais eu de problèmes », précisent-ils.