Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche 1ᵉʳ mars à Sebta, pour dénoncer le racisme grandissant dans la ville.
Cette "marche historique", la plus importante du XXIᵉ siècle, dans la petite enclave espagnole de Sebta, a réuni plus de personnes que prévu. Selon le média local, El Faro, toutes les prévisions ont été largement dépassées, avec un afflux historique. Si, du côté de la police, 6 000 personnes ont battu le pavé dans les rues de Sebta, les manifestants avancent un total de 8 600 manifestants. Le même média rapporte que l’inscription "pour la coexistence, le respect et l’égalité réelle" était affichée sur les banderoles du cortège ayant guidé plusieurs milliers d’habitants de la ville.
Les manifestants, partis du quartier Principe, reprenaient en chœur des slogans contre le racisme, la xénophobie, le fascisme, et aussi et surtout, contre le parti d’extrême-droite, VOX. Cette marche, soutenue par 40 entités et partis politiques, a connu également la présence d’un important dispositif policier.
Une fois à destination, non loin de l’avenue Sánchez Prado, un manifeste a été lu devant les marcheurs. Pour le porte-parole, seul un peuple de consciences crée une société pleine d’espoir. Il a par ailleurs invité les uns et les autres à ne pas se laisser entraîner par la méfiance, la coexistence ne doit pas être rompue.
Le représentant des manifestants a également dénoncé la "pauvreté extrême, le chômage, la précarité, l’échec scolaire, et la marginalisation". Aux yeux des manifestants, "les énormes inégalités existantes", sont la responsabilité "directe de nos dirigeants".
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