Séisme au Maroc : une facture salée pour l’État

Le séisme meurtrier qui a frappé le Maroc vendredi 8 septembre pourrait coûter 9 milliards d’euros, selon les premières estimations. Un coût qui sera entièrement supporté par l’État.

Le séisme de magnitude 6,8 qui a touché la région d’Al Haouz et fait près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés, a causé des dégâts matériels de l’ordre de 10 milliards de dollars, soit un peu plus de 9 milliards d’euros, selon les estimations de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) rapportées par LeDesk. Le montant du séisme « se situera entre 1 et 10 milliards de dollars, coûtant au pays jusqu’à 8 % de son PIB », renseigne-t-on.

« Ce coût sera supporté en majorité par les caisses de l’État, ainsi qu’à travers le fonds mis en place spécialement à cet effet, et qui sera financé par les dons collectés auprès de différents acteurs », précise la même source, rappelant que le taux de couverture assurantielle contre les catastrophes naturelles reste encore très faible au Maroc. Toutefois, le Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques (FSEC) permet d’indemniser les victimes de ces types de catastrophes.

Au Maroc, « les pertes pour les assureurs seront bien moindres qu’en Turquie », a indiqué Jean-Paul Conoscente, directeur général de la branche dommages du groupe Scor, sans donner de précisions. Le séisme qui a secoué la Turquie en février avait causé 34 milliards de dollars de dégâts et les compagnies d’assurance devaient supporter 5,3 milliards de dollars, avait estimé le réassureur Swiss Re.