Après quatre mois d’allers-retours Bruxelles-Paris, Stanislas Eskenazi, l’avocat du belgo-marocain Mohamed Abrini accusé d’avoir participé aux préparatifs des attentats du 13 novembre à Paris, exprime son ressenti.
« On m’avait prévenu que ça allait être une expérience assez compliquée, mais physiquement, j’avais peut-être sous-estimé l’importance de se déplacer et de ne pas être chez soi », confie à Bx1 Stanislas Eskenazi. Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’est ouvert mercredi 8 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris et s’étale sur neuf mois. En tout, 400 avocats qui représentent près de 3000 parties civiles. C’est un procès long et pénible pour l’avocat de Mohamed Abrini. « Un dossier qui vous prend plusieurs semaines ça arrive assez souvent, mais un dossier de 9 mois ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie », dit-il.
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Les témoignages des parties civiles auront duré cinq semaines et resteront un souvenir prégnant pour Stanislas Eskenazi : « en tant qu’homme, entendre pendant cinq semaines des personnes parler de leurs douleurs, c’est un moment que je me serais bien épargné, mais c’est un moment auquel il faut faire face ».
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Le plaidoyer de la défense de Mohamed Abrini est prévu en mai. Quant au verdict, il devrait être prononcé avant l’été. La suite ? Le procès des attentats djihadistes qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés le 22 mars 2016 à Bruxelles s’ouvrira le 10 octobre 2022 dans la capitale belge.