Au début de l’interrogatoire, Mohamed Abrini a nié les faits et rejeté toute responsabilité dans ces attaques, précisant qu’il n’était même pas à Paris ce 13 novembre. Mais il ne condamne pas non plus ces attentats et les considère plutôt comme une réponse aux bombardements occidentaux en Syrie, fait savoir bx1.
Abrini reconnaît s’être rendu en Syrie pour se recueillir sur la tombe de son frère djihadiste, décédé en 2014 alors qu’il était en prison. L’accusé soutient que c’est après cet épisode qu’il a adhéré à l’idéologie de l’État islamique, mais ne se considère pas comme un radicalisé.
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Pour lui, la charia est la loi divine et tout musulman doit faire le djihad. Interrogé sur les viols des milliers de femmes et d’enfants yézédies, victimes d’esclavage sexuel par Daech, le Marocain a donné une réponse glaçante : « Vous appelez ça viol, d’autres diraient projet de natalité ».
Pour la partie civile, l’état d’esprit de Mohamed Abrini n’a pas évolué depuis les attentats. Son avocat, le Bruxellois Stanislas Eskenazi, a tenté de corriger les propos de son client qui, selon lui, sont le résultat des six ans passés en prison. « Quand on reste seul aussi longtemps dans une cellule, on a le temps de se bourrer le crane tout seul », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la RTBF.
Trois des proches de Mohamed Abrini, dont sa mère et son ex fiancée, devaient témoigner à la barre mercredi. Mais tous ont refusé de se présenter.