La décision de Tebboune de rompre les contrats avec des sociétés marocaines aura un impact sur l’Algérie

16 mai 2021 - 10h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Mohamed Tayyar, chercheur marocain en études stratégiques et sécuritaires a affirmé que la décision du président algérien Abdelmadjid Tebboune de rompre les contrats avec des sociétés marocaines « entre dans le cadre de la politique d’hostilité au Maroc adoptée par les dirigeants algériens qui s’opposent à tout renforcement de la coopération entre les peuples du Maghreb ». Elle ne sera pas sans conséquence sur l’Algérie.

« Les directives de Tebboune font partie des mesures hostiles que les dirigeants algériens poursuivent contre le Maroc », a déclaré à The Arab Weekly Mohamed Tayyar. Selon lui, ces mesures prennent de nombreuses formes et englobent de nombreux domaines. « Elles sont adoptées sans prendre en compte les intérêts du peuple algérien, qui traverse une phase très critique avec une forte hausse du taux de chômage et une économie en baisse significative comme le montrent les chiffres récents », a souligné le chercheur marocain.

Les observateurs considèrent la décision du président algérien comme « une forme de chantage » en prévision du refus du Maroc de prolonger l’accord sur le gazoduc algérien qui passe par le royaume vers l’Espagne. En cas de non-renouvellement de cet accord, l’Algérie pourrait perdre un important marché gazier, le Maroc étant le plus gros importateur en Afrique du Nord et de l’Ouest, analyse AW. Signé en 2011 pour une durée de dix ans, cet accord expira en novembre prochain.

« Le Maroc est sur le point de libérer son potentiel gazier – même si le pays n’est pas un producteur majeur et importe la majeure partie de son gaz. Le pays dispose de près de 700 milliards de pieds cubes de réserves dans les développements annoncés », indique par ailleurs un rapport de Global Data.

Le président algérien a récemment sommé les entreprises algériennes, notamment l’opérateur téléphonique Djezzy, la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) et la Société nationale d’assurance (SAA) de rompre leurs contrats avec des entreprises de pays «  hostiles  » à l’Algérie dont le Maroc.

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