Le délégué du ministère de la Santé à Tétouan, Dr Mohamed Ouahbi, a été relevé de ses fonctions mardi, pour avoir fait preuve de légèreté dans la gestion du dossier d’un médecin infecté par le coronavirus, qui a repris du service après son retour d’Espagne.
Tout est parti de la décision du ministère de fermer une clinique privée et un cabinet médical appartenant à ce médecin, après avoir découvert que le mis en cause, bien qu’infecté par le coronavirus, avait repris du service. Ce médecin "a effectué deux chirurgies au mépris des règles et des protocoles en vigueur afin de s’assurer qu’il n’était pas infecté par le virus avant de commencer son travail", affirme-t-on.
Plus grave, les résultats des enquêtes préliminaires ouvertes contre le prévenu par le procureur général du roi à Tétouan ainsi que par l’Inspection générale du ministère de la Santé, ont finalement démontré que le médecin est titulaire d’un certificat de médecine générale et n’est pas autorisé à pratiquer la gynécologie.
D’après le ministère, le médecin a violé les règles professionnelles et éthiques en mettant en danger la vie d’autrui, tout en usurpant l’identité d’un obstétricien-gynécologue, alors qu’il est un généraliste.
En attendant les poursuites judiciaires, le délégué du ministère à Tétouan a été aussitôt remplacé par Abdelaziz Bouyaïch, exerçant au sein de la même délégation.