
Le Maroc, déchetterie de l’Europe ?
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À la demande de la Garde civile, le Service de protection de la nature (Seprona) enquête sur un transfert illégal de déchets textiles du Maroc vers la zone industrielle de Zabal, à La Línea de la Concepción. Plusieurs personnes seraient impliquées dans ce trafic illégal.
Des tonnes de déchets textiles stockées sans aucun contrôle dans une parcelle de Zabal ont été découvertes. C’est la troisième décharge illégale découverte dans la région en à peine deux ans, ce qui renforce les soupçons selon lesquels la zone serait devenue l’une des principales portes d’entrée pour ce type de déchets provenant du Maroc. Jeudi 25 septembre, une enquête a été ouverte suite à l’alerte des agents environnementaux du Conseil d’Andalucía et au dépôt d’une plainte par Verdemar Ecologistas en Acción.
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Dans le document présenté par l’organisation écologiste, auquel Europa Sur a eu accès, les coordonnées exactes de la décharge sont détaillées. Il y est également mentionné que des gros porteurs accédaient régulièrement à une parcelle pour y déverser des tonnes de déchets textiles (restes de tissus, de tapisseries automobiles, de mousse de caoutchouc et d’autres matériaux similaires). Ce déversement de déchets sur un terrain non aménagé entraîne un risque élevé d’incendie, de prolifération de parasites et de pollution des sols et des eaux, peut-on lire dans la plainte.
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Selon les premiers éléments, les personnes mises en examen agissaient en tant qu’intermédiaires pour le compte d’une entreprise qui importait des déchets textiles du Maroc via le port d’Algésiras, en toute illégalité. Le terrain sur lequel sont déversés ces déchets ne dispose pas non plus des licences municipales et régionales nécessaires pour la gestion des déchets. L’enquête suit son cours et permettra de déterminer l’ampleur de ce trafic et le rôle des personnes impliquées. D’autres hypothèses n’excluent pas que les déchets textiles soient utilisés comme couverture pour dissimuler d’autres trafics illicites comme la drogue.
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