Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Des Italiens de Lecce (à l’extrême sud de l’Italie) sont actuellement à El Jadida. Ils sont membres de l’association « Tzichi Onlus ». Tzichi signifie « âme » dans le langage populaire italien. Et leur projet est appelé « chergui ».Ils ont été reçus par des membres du conseil municipal d’El Jadida. Et des visites ont été organisées dans des établissements scolaires, au complexe culturel ainsi que dans le Théâtre municipal.
« Dans un premier temps, nous voulons établir des projets de partenariat dans les domaines culturels », explique Francesca Gigante, secrétaire de l’association des Italiens.
Ces derniers sont accompagnés par des femmes marocaines installées en Italie. Il s’agit de l’association féminine « Al Mohajira » basée à Lecce qui vise essentiellement l’intégration sociale de la femme marocaine.
La présidente Hakima Laakairi est sollicitée en tant qu’interprète par les administrations pénitentiaires de Lecce pour les mineurs de différentes nationalités arabes. Elle est aussi assistante à des psychologues. Dans les prisons, elle organise des cours d’alphabétisation aux émigrés.
Hakima Laakairi habite en Italie depuis 25 ans. A El Jadida, elle était accompagnée de sa sœur Touria, toutes deux originaires de Sidi Smaïl. Et ce sont elles qui ont invité les membres de l’association italienne à venir découvrir les potentialités des Doukkala.
« Nous voulons déterminer les besoins pour développer des échanges basés sur le partenariat », explique Roberto Molentino, président de Tzichi Onlus. C’était lors de la visite de l’école primaire Fquih Hattabe dans le quartier populaire derb Ghallef à El Jadida. L’association a également visité le lycée Chouaïb Doukkali avec ses 1.700 élèves et 120 enseignants.
Découverte également du complexe culturel en construction depuis presque deux décennies. « La municipalité ne dispose pas de fonds pour l’équipement de ce complexe », explique, aux visiteurs, Khalil Berrazouk, membre du conseil municipal.
Des spectacles folkloriques ont eu lieu au Théâtre municipal. Des projets de partenariat pour définir de futurs microprojets seront établis avec des associations locales. Notamment avec l’association Carrefours des arts, l’association des handicapés, avec la Chambre de l’artisanat, l’association de la Cité Portugaise et avec l’association sportive Félin.
Mohamed Ramdani - L’Economiste
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