La ville marocaine a déjà accumulé un total de neuf amendes non payées d’une valeur totale de 383 825,47 euros pour n’avoir pas pris en charge l’entretien ou la réhabilitation du palais Álava-Esquível et payé certaines taxes. Le conseil municipal de Vitoria va prononcer prochainement la dixième amende à l’encontre de Tanger et enclencher la procédure d’expropriation du bâtiment, fait savoir El Correo.
« Il faudra évaluer s’il faut opter pour la voie de l’expropriation ou un accord avec Tanger. Je préfère cette seconde option, car l’expropriation devrait être la dernière option », déclarait au printemps dernier le conseiller à l’urbanisme, Borja Rodríguez (PSE). Le conseiller municipal Óscar Fernández (Elkarrekin Podemos) demande pour sa part une plus grande fermeté dans le processus d’expropriation, appelant à agir au plus vite une fois que la dixième amende sera notifiée à la ville de Tanger.
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« Ce n’est pas que nous voulons une expropriation pour le plaisir. Nous avons un palais qui se détériore, en attente d’un accord avec un propriétaire qui n’a montré aucun intérêt au cours des 13 dernières années », a ajouté le conseiller de l’opposition.
Le palais Álava-Esquível est devenu la propriété de Tanger il y a plus d’un siècle. Un descendant du général Álava, Ricardo de Álava y Carrión, a perdu la propriété après avoir parié au poker. Le palais s’est ainsi retrouvé entre les mains d’Ignacio de Figueroa y Bermejillo, duc de Tovar qui blessé, a été soigné à Tanger. En signe de gratitude, il a fait don de tous ses biens à la ville marocaine. Actuellement, 10 des 16 appartements du bâtiment sont loués.