Les autorités de Tanger n’ont pas réagi à la notification de la dette qui leur a été faite par la municipalité de Vitoria en juillet, laquelle précise que la ville marocaine a déjà accumulé un total de sept amendes non payées correspondant à une dette de 283 690 euros. Tanger doit ce montant pour n’avoir pas pris en charge l’entretien ou la réhabilitation du palais Álava-Esquível et payé certaines taxes comme l’IBI (taxe foncière) ou la taxe d’enlèvement des ordures, fait savoir El Correo.
La conseillère municipale de Vitoria en charge du territoire et de l’action climatique, Ana Oregi, a réitéré lundi la détermination du conseil municipal à poursuivre sa démarche jusqu’au bout, l’objectif étant d’atteindre le maximum de 10 amendes avant de lancer ensuite une procédure d’expropriation du bâtiment.
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« Cette situation est insoutenable, il y a d’autres options », a déclaré pour sa part le porte-parole d’Elkarrekin, Óscar Fernández, qui n’approuve pas cette démarche de la municipalité. « Les gens vivent dans le palais d’Álava-Esquível et nous devons donner la priorité à leur sécurité », a-t-il insisté. Mais, a rassuré Oregi, « la sécurité des personnes n’est pas compromise », soulignant que la réhabilitation envisagée ne sera que partielle.
Actuellement, 10 des 16 appartements du bâtiment sont loués. Le conseil municipal a tenté à plusieurs reprises de reprendre la propriété d’Álava-Esquível, sans succès. Un descendant du général Álava, Ricardo de Álava y Carrión, a perdu la propriété après avoir parié au poker. Le palais s’est ainsi retrouvé entre les mains d’Ignacio de Figueroa y Bermejillo, duc de Tovar qui blessé, a été soigné à Tanger. En signe de gratitude, il a fait don de tous ses biens à la ville marocaine.