Louée à Paris, sa voiture réapparaît après un détour par le Maroc

Sarah a mis en location sa Mercedes Classe A le 2 août dernier via un site de particulier à particulier. L’accord de location d’une durée de dix jours a été conclu avec un certain Luka pour un montant de 1 800 euros, rapporte La Dépêche. Après l’épuisement de la durée de la location, la jeune femme n’a pas de nouvelles du loueur. Inquiète, elle dépose plainte pour vol. Quelques jours plus tard, elle réussit à localiser sa voiture dans le sud de la France, près de Montpellier. Interpelée par la police, la conductrice du véhicule affirme l’avoir acheté à Lyon. La carte grise de la voiture indiqué qu’elle a été mise en circulation le 5 août 2024. N’ayant pas de preuves qu’il s’agit du véhicule de Sarah, le policier la laisse partir.

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La jeune femme ne baisse pas les bras pour autant. Elle géolocalise à nouveau sa voiture à Narbonne. Une patrouille motorisée de la gendarmerie intercepte le véhicule, mais le même scénario se produit. Le gendarme laisse le véhicule partir, après avoir vérifié sa carte grise. Déterminée à récupérer sa voiture, la Parisienne a continué à la localiser, constatant qu’elle s’est retrouvée au Maroc, après avoir traversé l’Espagne. Puis, plus de signal du véhicule. Quelques jours plus tard, Sarah localise à nouveau sa voiture qui a quitté le Maroc, traversé l’Espagne et est entrée en France, avant de terminer son périple à Narbonne. La jeune femme saisit le parquet de Narbonne, soutenant être là propriétaire légale de ce véhicule qui semble avoir été frauduleusement vendue à une tierce personne.

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Le procureur de Narbonne, Eric Camous, ordonne aussitôt la réinscription du véhicule sur les fichiers de signalisation. Grâce à cette mesure, la voiture a été interceptée par les gendarmes le 20 août. La femme au volant est soumise à un interrogatoire pour déterminer les conditions d’acquisition du véhicule. La conductrice explique avoir acheté la voiture sur un site de vente en ligne. Elle aurait payé 19 000 euros à un certain Ethan et n’aurait pas pris la peine de vérifier l’authenticité des documents du véhicule. Le montant a été versé en deux tranches : une partie en liquide et l’autre sur le compte d’un certain Luka.

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Le procureur met en doute la bonne foi de la conductrice. « La jeune femme Sarah était la propriétaire en première intention du véhicule Mercedes classe A. S’agissant d’un bien meuble, le délai écoulé depuis la date à laquelle elle en a perdu la possession étant inférieure à trois ans, elle en reste la seule légitime propriétaire à charge pour la conductrice de se retourner contre le vendeur », a tranché le procureur, ordonnant la restitution du véhicule à Sarah. Celle-ci a récupéré son bien à Narbonne le vendredi 13 septembre. Des enquêtes se poursuivent à Lyon et Paris pour élucider cette affaire d’escroquerie.