Narbonne : procès de 12 trafiquants de drogues depuis le Maroc

16 octobre 2024 - 12h00 - France - Ecrit par : P. A

Le procès de 12 trafiquants de cocaïne et de cannabis, arrêtés en décembre dernier suite au démantèlement de leur réseau, s’est ouvert lundi 14 octobre devant le tribunal de Narbonne. Les accusés seront fixés sur leur sort vendredi.

Actif au départ dans le quartier Bourg/Voltaire à Narbonne, ce réseau de trafic de cocaïne et de cannabis a ensuite étendu ses tentacules dans plusieurs communes voisines. L’organisation criminelle a été démantelée en décembre dernier et 12 de ses membres ont été arrêtés. Assistés de leurs avocats, ils tenteront de se défendre devant le tribunal au cours des cinq jours d’audience, relaie La Dépêche.

Le gang est tombé à la suite d’une enquête menée entre le 9 novembre 2021 et le 30 janvier 2023, après que les éléments de la section de recherche (SR) de Montpellier ont commencé à soupçonner en septembre 2021 un couple et son fils de trafic de cocaïne à Narbonne. Le 27 janvier 2022, une information judiciaire a été ouverte et a permis de révéler l’existence d’un vaste réseau de trafic de cocaïne coordonné depuis Narbonne, et qui alimentait plus de 200 points de distribution et de revente dans l’Aude.

À lire : Du Maroc à la France : un réseau de trafiquants démantelé, 1,7 tonne de cocaïne saisie

Des « lieutenants » du réseau étaient chargés de livrer les dealers et de collecter à leur niveau l’argent issu du trafic. La plupart des prévenus sont poursuivis en récidive, car ayant été déjà condamnés pour des activités liées au trafic de stupéfiants. Placés en détention ou sous contrôle judiciaire, ils sont accusés de détention, cession et transport de drogues, appartenance à un réseau criminel et participation au trafic de cocaïne et de cannabis.

Ce trafic au quotidien a généré d’importantes sommes d’argent au couple ayant dirigé ce réseau criminel, qui les a réinvesties ou transférées à l’étranger et notamment au Maroc, par le biais d’un passeur. L’activité criminelle a permis à la femme, qui vit seule avec trois enfants, de percevoir plus de 1 000 euros mensuels d’allocations familiales, et son compagnon, de gagner 2 000 euros pour un emploi fictif. Il est également accusé de blanchiment.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Procès - Trafic - Narbonne - Cannabis - Cocaïne

Aller plus loin

Des Marocains impliqués dans le blanchiment de 180 millions d’euros issus du trafic de cocaïne

La police judiciaire fédérale de Louvain en coordination avec les forces de police régionales néerlandaises de Zélande-Brabant occidental et de Rotterdam, ainsi qu’avec la...

Trafic de cannabis : la riposte marocaine qui change la donne en France

La lutte implacable que mène le Maroc contre le trafic du cannabis produit un impact positif, surtout en France. En témoigne la baisse des « grosses saisies » sur le territoire...

Du Maroc à la France : un réseau de trafiquants démantelé, 1,7 tonne de cocaïne saisie

La saisie par les douaniers français d’1,7 tonne de cocaïne d’une valeur 51 millions d’euros a conduit à l’arrestation d’une équipe de joueurs de poker – parmi eux un résidant...

Trafic de drogue depuis le Maroc : un Parisien arrêté avec 50 kg de cannabis

Un jeune homme du quartier de la Réunion à Paris (XXe) a été placé en détention provisoire la semaine dernière, après son interpellation par des policiers du deuxième district...

Ces articles devraient vous intéresser :

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.