Dans un rapport, le ministère de l’Agriculture français explique que les l’importation massive de tomates marocaines fraîches est favorisée par l’accord entre l’Union européenne et le Maroc de 2012, notant que les agriculteurs marocains produisent des variétés de plus grande valeur et de plus petite taille, comme les tomates cerises, qui répondent à la demande du marché européen et français en particulier.
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Le rapport fait observer qu’en application de l’accord UE-Maroc, les producteurs marocains de tomates exportent sans frais de douane chaque année, du 1ᵉʳ octobre au 31 mai, 285 000 tonnes de ce produit vers l’UE et bénéficient d’une réduction de 60 % des droits ad valorem au-delà de ce quota tout au long de l’année, sans droits spécifiques.
Le ministère français estime dans son rapport que l’entrée en vigueur, en janvier dernier, d’un nouveau code douanier pour les tomates fraîches de calibre inférieur à 47 mm, devrait s’accompagner d’une nouvelle valeur d’importation, soulignant que cette mesure ne réglera pas le problème de l’invasion des tomates marocaines dans l’UE, leur valeur dépassant leur prix d’entrée.
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Le rapport relève la difficulté d’opérer des changements significatifs si aucune mesure forte n’est prise, craignant une amplification du phénomène, au regard de la vision ambitieuse du Maroc en matière de développement agricole. Pour corriger le tir, le ministère français propose de réviser le prix d’importation des tomates marocaines, de différencier les variétés et de supprimer le tarif douanier unique pour toutes les variétés.