Du nouveau pour le gazoduc Nigeria-Maroc

Selon Vozpópuli, le sidérurgiste chinois Jingye sera le fournisseur de l’acier des tuyaux du gazoduc Nigeria-Maroc. Le géant industriel chinois qui produit 15 millions de tonnes d’acier par an, réalisera cette infrastructure complexe avec le financement de la Banque islamique de développement, du Fonds de l’OPEP, des Émirats arabes unis et de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le Maroc espère lancer les travaux du gazoduc transatlantique cette année, à partir de Dakhla.

D’une longueur d’environ 5 660 kilomètres, le gazoduc Nigeria-Maroc est le plus long du monde. Il devrait passer sous l’océan Atlantique et longer la côte d’une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest. Ce projet permettrait aux îles Canaries de s’approvisionner en gaz et en hydrogène vert depuis le Nigeria, l’un des principaux fournisseurs d’hydrocarbures de l’archipel.

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Rabat veut accélérer la construction de cette infrastructure gazière qui le positionnerait comme un corridor énergétique clé reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique. La réalisation du gazoduc transatlantique se déroulera en trois phases. Dans la première phase annoncée, l’infrastructure gazière reliera le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Elle sera connectée à Nador où le Maroc envisage de créer une « île artificielle » pour fournir du gaz à l’Espagne.

Avec le gazoduc Nigeria-Maroc, la Russie verrait sa capacité à influencer le commerce du gaz dans l’UE diminuée. Ce projet va contribuer à renforcer la coopération entre le Maroc et l’UE, analyse Sergey Balmasov, spécialiste à l’Institut du Moyen-Orient du Conseil russe des affaires étrangères, rappelant que Bruxelles, dans son rapport sur la politique européenne de voisinage 2022, a affirmé que le Maroc est l’un de ses partenaires les plus fiables en Afrique du Nord dans les domaines de l’énergie et de la sécurité.