
Maroc : fin des mariages trop bruyants ?
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La révision du Code de la famille (Moudawana), initiée en 2022 sur instruction du roi Mohammed VI, a franchi une étape décisive avec la présentation des propositions de réforme le 24 décembre 2024. Le projet de texte, qui comprend 139 modifications, intègre plusieurs dispositions visant à répondre aux problématiques spécifiques des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avait accueilli favorablement le projet, soulignant dans un communiqué que plusieurs de ses requêtes ont été prises en compte. La satisfaction exprimée par le Conseil porte notamment sur la simplification des procédures de légalisation des mariages et sur la mise en place d’une solution pour les droits de succession dans les cas de mariages mixtes.
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Parmi les 139 modifications proposées dans le texte, d’autres mesures significatives sont à noter. Une proposition vise à permettre aux MRE de contracter mariage sans la présence requise de deux témoins musulmans, levant ainsi une difficulté logistique fréquente. Sur un plan plus général, le projet de réforme prévoit des changements structurels, comme la délégation de la tutelle légale (wilaya) à la mère ayant la garde des enfants en cas de divorce, et la révision des conditions de dérogation au mariage des mineures.
Cette refonte a pour objectif principal de corriger les lacunes observées dans l’application du code actuel et d’aligner la législation avec les évolutions de la société marocaine. Dans son communiqué, le CCME a salué l’initiative royale et a exprimé l’espoir que le texte législatif final soit à la hauteur de la vision royale et des attentes de l’ensemble des citoyens concernés.
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