Originaire de Malines, Bouzambou est lourdement condamné en Belgique. Il a écopé de onze ans de prison pour un trafic de cocaïne, affaire durant laquelle il a agressé l’animateur néerlandais Frank Masmeijer. Une peine de sept ans de prison s’y est ajoutée en 2023 pour sa participation à des attentats liés au milieu de la drogue.
Sa fuite conclut une longue procédure judiciaire à Dubaï. Sous la pression du parquet fédéral belge, les autorités émiraties avaient engagé son extradition et confisqué son passeport. Il avait cependant été libéré dans l’attente de la décision finale concernant ses nombreux recours juridiques.
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Peu après le rejet de son dernier pourvoi en cassation, et alors que la Belgique préparait son transfert, les autorités ont constaté sa fuite. Le cas de Bouzambou n’est pas isolé : le condamné Salahdin K. a également quitté Dubaï, tandis qu’Othman El Ballouti y reste détenu en attente de son extradition.
Le choix du Maroc n’est pas un hasard. Le pays est un refuge connu pour d’autres trafiquants recherchés par la Belgique, tels que Mounir El Bartali ou Hoesny Ajaray. Leur double nationalité empêche leur extradition, le Maroc ne livrant pas ses propres citoyens.
Face à cet obstacle juridique, la Belgique peut demander au Maroc de juger lui-même ses ressortissants pour des faits commis sur le sol belge. Cette coopération est déjà en cours pour Mohamed Reda Chih, également binational. Déjà incarcéré au Maroc, plusieurs dossiers judiciaires belges ont été transmis à la justice marocaine en vue d’un procès.