Bruxelles : une chute fatale et de nombreuses zones d’ombre

Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi. Abdel et trois autres individus ont tenté d’entrer dans l’appartement, via une fenêtre laissée ouverte. Surpris par les deux occupants de l’habitation, ils ont tenté de fuir. Dans la foulée, Abdel fait une chute depuis le 1ᵉʳ étage et meurt sur le coup. Les trois autres individus sont toujours en fuite.

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Après cette chute mortelle, les enquêteurs dépêchés sur place cherchent à comprendre ce qui s’est passé. Ils supposent une tentative de cambriolage qui a mal tourné. Les grands du quartier refusent de privilégier cette thèse. « Qu’est-ce que tu vas cambrioler quelqu’un qui t’a vu naître ? Qui connaît tes parents ? », interroge un grand regroupé avec d’autres au pied de cette tour de logement sociaux où l’accident s’est produit. Et d’ajouter : « Ici ce sont des logements sociaux, tout le monde se connaît ici. Pour moi, ils étaient en train de jouer, en train de faire les cons. » « À faire les Yamakasi », renchérit un autre trentenaire du groupe. Allusion faite à un film regroupant des jeunes adeptes du parcours, un mélange d’escalade en milieu urbain et d’acrobaties.

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La fenêtre du premier étage, depuis laquelle Abdel est tombé dans l’allée en contrebas, « donne sur un muret, lui-même donnant sur la rue de la Querelle après avoir passé un parapet », fait savoir La Dernière Heure, précisant que la hauteur de la chute doit se situer entre 2 et 3 mètres. « Un jour une habitante est tombée du huitième et elle n’a rien eu… », se souvient un grand du quartier.

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Alors que la jeune victime de 23 ans était « bien connue » des services de police, Mourad, un habitant du quartier de 35 ans, assure qu’Abdel n’était pas « une racaille ». « Il faisait des jobs d’été, il était bénévole à l’association Bravvo, ici plus bas. Si vous aviez eu un problème, il aurait été le premier à venir vous aider, j’en mets mes deux mains à couper. C’était juste un petit du quartier, un peu timide, un peu réservé mais très respectueux. On se questionne beaucoup sur ce qu’il s’est passé mais ce n’est pas un cambriolage », ajoute-t-il.

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En attendant de trouver des réponses, l’enquête se poursuit. L’habitant de l’appartement visité durant la nuit a été entendu en qualité de suspect de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il a été relâché dans l’après-midi. Aucune aucune charge n’a été retenue contre lui.