Dans une réponse du berger à la bergère, le ministre des Transports, Philippe Tabarot a relevé la reprise des liaisons de Ryanair à Strasbourg (Bas-Rhin), vers Agadir (Maroc) et Porto (Portugal), par Volotea, avec la création de 70 emplois. « Cela montre bien que la situation n’est pas si terrible ! Moi, je n’ai aucun problème à ce qu’une entreprise fasse des profits, et c’est le cas de Ryanair qui a doublé ses bénéfices en une année (1,6 milliard d’euros), mais il faut l’assumer », tranche-t-il dans une interview accordée au Parisien, répliquant ainsi à Michael O’Leary, PDG de Ryanair qui s’est attaqué au gouvernement et a dénoncé vertement la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) ― aussi appelée taxe Chirac ―, décidée lors du budget 2025.
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Applicable depuis le 1ᵉʳ mars, la taxe sur les billets d’avion ou TSBA est passée de 2,63 euros à 7,4 euros pour les vols intérieurs et européens. Cette hausse pourrait rapporter 800 à 850 millions d’euros à l’État français. Seulement, cette mesure a poussé Ryanair à prendre la décision de réduire ses capacités en région en France cette année. Le 30 juillet dernier, la low cost irlandaise a annoncé son retrait de trois aéroports français, à savoir Bergerac (Dordogne), Brive (Corrèze) et Strasbourg (Bas-Rhin), en raison de « l’augmentation excessive de la taxe aérienne, qui a été augmentée de 180 % en mars 2025 ». Selon la compagnie, cette taxe est « astronomique » et « rend la France moins compétitive par rapport à d’autres pays de l’UE comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne. »