
L’expulsion d’un Marocain de Belgique fait polémique
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Une dizaine de personnes se sont rassemblés mardi devant le centre Fedasil à Anderlecht, en soutien à Mohamed, 13 ans et lourdement handicapé, menacé d’expulsion avec sa famille.
Alors que Mohamed est sorti de l’hôpital ce lundi, la direction du centre Fedasil veut le transférer ce mercredi vers un autre centre à Anvers. « Physiquement, cet enfant n’est pas transportable, cela a déjà été très compliqué et douloureux de le ramener au centre depuis l’hôpital », explique auprès de La Dernière Heure l’avocate de la famille qui a introduit un recours en urgence pour empêcher toute expulsion avant la décision du juge.
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La famille de Mohamed ne souhaite pas quitter Bruxelles où elle s’est installée depuis décembre 2023 et y a scolarisé tous ses enfants. Il y a quelques semaines, le père de Mohamed s’en est pris à un homme récemment accueilli dans le centre et accusé d’avoir agressé une sœur de Mohamed ainsi que d’autres femmes du centre. Depuis cet incident, la direction du centre tente d’expulser la famille. « C’est une punition », estime Shahin Mohammad, du collectif F.R.I.D.A. Depuis plus d’un an, elle aide la famille de Mohamed à trouver un logement d’accueil. « Ce sont des gens sans problème. On ne fait pas ça à des êtres humains », dénonce-t-il.
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Les conditions de vie de la famille sont déplorables. « Dès le début, mon fils était cloué dans une chambre, car sa chaise roulante était cassée. Personne du centre ne nous a aidés pour en avoir une nouvelle, jusqu’à ce que Madame Mohammad nous vienne en aide avec son collectif. On vit à sept dans une chambre pas adaptée », détaille le père de Mohamed qui ne veut que le bien de son fils. « On est venu ici pour qu’il puisse bénéficier des soins nécessaires. Maintenant, il a pu aller dans une école spécialisée et a même réussi son année avec des bons points. On veut qu’il continue à aller à son école. Les enseignants nous aident au quotidien pour s’occuper de lui ».
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L’avocate fait son possible pour empêcher l’expulsion. « La directrice souhaite sanctionner les parents, pas les enfants, à cause de la bagarre », confie-t-elle après avoir échangé avec la responsable du centre. Aux dernières nouvelles, le centre maintient sa décision d’expulsion, mais ne jettera pas la famille à la rue. Mohamed et sa famille rejoindront dès ce mercredi le centre Fedasil de Forest. Une bonne nouvelle pour l’adolescent handicapé qui pourra effectuer sa rentrée scolaire à Bruxelles, dans son école spécialisée.
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