C’est à Salé que les faits les plus graves ont été rapportés, où une agence bancaire a été incendiée et une autre saccagée, et deux voitures de police brûlées. Des actes de vandalisme ont également touché Oulad Teima, avec une banque prise d’assaut, et Sidi Bibi, où le siège de la commune a été envahi et partiellement incendié. Des tentatives d’attaque contre des bâtiments officiels à Taroudant et près d’Agadir ont aussi été signalées.
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Répondant à des appels sur les réseaux sociaux, les manifestants, identifiés comme la « génération Z », ont défilé en réclamant « la chute de la corruption » et un meilleur accès à la santé, à l’éducation et à l’emploi. Dans un premier temps, les forces de l’ordre se sont contentées de surveiller les cortèges à distance, une posture qui a d’abord favorisé des rassemblements pacifiques avant que la situation ne dégénère par endroits.
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Ces nouvelles tensions surviennent au lendemain d’une journée de mardi déjà marquée par une grave escalade. Selon un bilan officiel du ministère de l’Intérieur, les affrontements de mardi avaient fait 263 blessés parmi les forces de l’ordre et 23 parmi les manifestants. Plus de 160 véhicules avaient été endommagés et de nombreux bâtiments publics et privés saccagés.
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Sur le plan judiciaire, la Présidence du ministère public a annoncé que 193 personnes avaient été poursuivies à la suite de ces événements. Parmi elles, 35 ont été placées en détention, tandis que 158 sont poursuivies en état de liberté provisoire.