Le roi Mohammed VI ne prononcera plus le discours de la célébration de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 août. Celui-ci, selon le Cabinet royal est trop proche du discours du Trône et celui de la rentrée parlementaire.
Le roi Mohammed VI a entamé mardi sa quatrième visite officielle en cinq ans au Sénégal, pays avec lequel le Maroc entretient des relations privilégiées et où se sont installées récemment plusieurs entreprises marocaines.
Il a été accueilli à sa descente d’avion par le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, et des membres de son gouvernement dont le Premier ministre Macky Sall. De nombreuses personnes étaient massées le long du parcours.
Sa visite, qui s’achève vendredi, sera marquée notamment par des entretiens avec le président Wade, la signature de plusieurs accords économiques et l’inauguration d’une avenue rebaptisée du nom de son père, Hassan II. Il visitera aussi un laboratoire de contrôle alimentaire financé par son pays, et remettra des dons en médicaments à un hôpital dakarois.
Cette nouvelle visite de Mohammed VI intervient après des séjours officiels effectués en 2001, 2004 et 2005 au Sénégal. Les deux pays tendent à l’amélioration des échanges, des investissements et à la création d’un espace Sud-Sud qui leur est profitable. Ces échanges, qui se sont chiffrés à 30 millions de dollars en 2005 - largement en faveur du Maroc, sont jugés faibles par les deux gouvernements : 3% du volume global des échanges du royaume avec l’Afrique.
Cependant plusieurs entreprises marocaines se sont implantées récemment au Sénégal, particulièrement dans les secteurs des transports et de la banque. En six ans - depuis la première visite d’Abdoulaye Wade au Maroc en tant que chef d’Etat, en mai 2000 -, le Sénégal est devenu un royaume des affaires marocaines. Les investissements marocains ne se limitent plus aux boutiques d’artisanat local marocain. Cette image est devenue folklorique depuis que les entreprises du royaume chérifien investissent en force tous les créneaux rentables de l’économie sénégalaise.
Parmi ces créneaux rentables, figure celui du transport aérien où le groupe Royal Air Maroc (RAM) réalise de bons résultats à travers sa filiale, Air Sénégal International (ASI) qui a effectué son premier vol en février 2001. Détenue à 51% par le groupe marocain et à 49% par le gouvernement sénégalais, ASI affirme avoir réalisé en 2004 un chiffre d’affaires de près de 91,3 millions d’euros, soit près de 5,5 fois celui de 2001 (16,7 millions d’euros).
Les Marocains sont également présents au Sénégal à travers la Société maritime de l’Atlantique (Somat), détenue à 51% par la Compagnie marocaine de navigation (Comanav) et les 49% à parts égales par le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) et le Port autonome de Dakar (PAD). Cette société de gestion et d’exploitation de navires assure depuis novembre 2005 la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor, en Casamance (sud).
Attijarifawa Bank, premier groupe financier du Maghreb, a également fait une arrivée remarquée dans le paysage économique sénégalais avec l’ouverture de trois agences. Sa filiale a annoncé début octobre sa décision de racheter 66,67% du capital de la Banque sénégalo-tunisienne (BST) ayant 7% du marché local.
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