
L’Aïd al-Adha annulé au Maroc : réponse ferme d’un érudit marocain
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L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.
Aux yeux d’Ali Boutayba, économiste à l’université Mohammed V de Rabat, l’annulation du rituel du sacrifice est une initiative d’une grande importance et aux effets considérables. « L’annulation du sacrifice de l’Aïd Al-Adha apportera un répit aux classes sociales défavorisées, confrontées à d’immenses difficultés pour financer ce rituel. Elles doivent ensuite gérer les dépenses des vacances et de la rentrée scolaire, ce qui les oblige à utiliser toutes leurs économies », a-t-il expliqué à Assabah. Il relève plusieurs aspects positifs.
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L’appel royal à ne pas accomplir le sacrifice de l’Aïd Al-Adha « a entraîné une baisse des prix des moutons dans les marchés locaux et pourrait faire chuter le prix de la viande rouge produite localement de plus de quinze dirhams, avant que les prix ne se stabilisent à un niveau raisonnable », a-t-il encore expliqué Boutayba, estimant que la baisse touchera aussi les prix des viandes blanches et des poissons puisque les consommateurs se rabattront sur les viandes rouges.
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L’universitaire croit dur comme fer que l’initiative permettra également au cheptel de se reproduire suffisamment et de préserver les races locales. Se prononçant sur le prix des fruits et des légumes, il fait remarquer qu’il restera relativement stable parce qu’il obéit à d’autres circuits de production et de stockage. Selon le quotidien, une revue à la baisse des prix toucherait toutefois tous les secteurs en raison de l’embargo politique et social qui frapperait les chennaka suite à l’initiative royale.
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