C’est la traversée de la mort pour les 90 migrants qui se trouvaient à bord d’un canot pneumatique à destination de l’Italie. 60 passagers, dont des Marocains, sont morts sans être arrivés dans l’eldorado européen.
« On a commencé à couler presque tout de suite, vers minuit », explique un rescapé égyptien de 21 ans, qui raconte ce qui s’est produit les larmes aux yeux. « Ils sont morts un à un, chaque minute, on en perdait un ».
Sur les 90 occupants de l’embarcation, seuls une trentaine de migrants ont pu être sauvés par un bateau de pêche tunisien, alors que les 60 autres ont trouvé la mort en se noyant. Il y avait un seul Marocain parmi les rescapés.
Arrivés en terre libyenne après un long périple, plus de 80 migrants de différentes nationalités ont embarqué à bord d’un canot pneumatique à destination de l’Italie, la rive de tous les espoirs, écrit le site La Croix. La majorité sont Bangladais, mais il y avait également des Egyptiens, Marocains et Tchadiens.
Bloqués en Tunisie où la situation sociale est précaire et aucune loi sur l’asile n’existe, les migrants rescapés n’ont que 60 jours pour choisir entre rentrer chez eux, demander l’asile via le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) ou subsister par leurs propres moyens en Tunisie.
« Nous avons tant perdu, je n’ai plus rien, nous espérons toujours aller en Europe pour gagner assez d’argent et revenir chez nous », explique un migrant rescapé. « Mais je ne veux plus jamais reprendre la mer ».
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