Le Maroc : et la « pauvreté en apprentissage » des enfants

Dans la formation scolaire de base, toutes les compétences fondamentales sont importantes. Ainsi le rendement en lecture chez l’enfant est une mesure de l’apprentissage facile à comprendre.

En réalité, la lecture est la passerelle qui permet à l’élève d’apprendre efficacement dans tous les autres domaines. Partant de là, le nouvel indicateur synthétique de la Banque mondiale (BM), nommé “pauvreté en apprentissage”, permet d’évaluer le niveau de connaissance des enfants en lecture (MPL). Ainsi, selon la BM, “être pauvre en apprentissage signifie être incapable de lire et de comprendre un texte court, adapté à l’âge, avant l’âge de 10 ans”.

Selon Medias24, dans la note consacrée à la “pauvreté en apprentissage”, attribuée au Maroc et publiée en octobre dernier, 64% des enfants du royaume ont un rendement inférieur au minimum requis. En effet, d’après les résultats du Maroc, 66% des enfants en fin du cycle primaire ne sont pas compétents en lecture. Aussi, faut-il le souligner, 5% des enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés.

Par ailleurs, des évaluations d’apprentissage à grande échelle d’élèves au Maroc indiquent que 64% n’atteignent pas le MPL à la fin du primaire. En conclusion, “la pauvreté en apprentissage” au Maroc est plus élevée de 2,5 points par rapport à la moyenne du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) et de 10,7% par rapport à celle des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.

Il s’agit là des résultats malheureusement peu flatteurs qui pourtant se justifient. En effet, selon la même source, les dépenses pour l’enseignement primaire par enfant ayant atteint l’âge de l’enseignement primaire s’élèvent à 1.624 dollars US (en parité de pouvoir d’achat), soit 70,7% de moins que la moyenne du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et 95,1% de plus que la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.

Selon la BM, “Éliminer la pauvreté en apprentissage est aussi urgent que d’éliminer la pauvreté monétaire extrême, le retard de croissance ou la faim”. Le projet vise en effet, “à renforcer le capital humain, en accélérant notamment de meilleurs investissements dans les ressources humaines”, indique la même source.