CCDH : MRE, la nouvelle dimension

5 décembre 2006 - 17h42 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le Conseil consultatif des droits de l’homme a vu s’élargir ses prérogatives en 2001. La restructuration de l’institution, mise en place en 1990 par feu Hassan II, impliquait une opération de relifting et de redéfinition des missions.

Ainsi, si l’action du CCDH avant 2001 se résumait à une « assistance du Roi dans toutes questions qui concernent les droits de l’homme », elle se décline aujourd’hui en une série d’actions contenues dans un long chapitre. La diplomatie parallèle est une donnée fondamentale de la démarche nouvelle. Présents aux réunions des instances et ONG internationales chargées des questions des droits de l’homme, les membres du CCDH découvrent des aspects nouveaux de leur mission, désormais tournée vers une meilleure promotion des actions entreprises au niveau du pays.

« Le rapport de l’Instance équité et réconciliation a recueilli une large adhésion au niveau international, de fait de cette implication des membres du CCDH », souligne un observateur. Il faut rappeler qu’une grande partie des actuels membres du CCDH comptait parmi ceux de l’IER.

Le CCDH, nouvelle version, est organisé en groupes de travail, commissions spécialisées et commissions ad hoc. Le CCDH a également vu sa composition s’étendre pour englober de nouveaux profils. Cette diversification compte-t-elle à l’actif de l’institution ? Les premiers concernés jugent que oui. Ils n’hésitent pas à souligner la richesse et la synergie ainsi créées. Les avis restent mitigés quant à l’efficacité de l’action. Mais un regard extérieur pousse à l’optimisme. C’est ce que suggère Habib Belkouch, président du Centre d’études en droits humains et démocratie et ancien directeur du Centre de documentation, d’information et de formation en droits de l’homme. Le fait même que le CCDH fournisse l’effort de présenter régulièrement, depuis 2003, un rapport annuel sur la situation des droits humains au Maroc est à souligner comme un acquis positif. Le CCDH a, également, présenté un rapport sur la situation des prisons. Des indicateurs positifs à mettre à l’actif de l’équipe qui vient de boucler ses quatre années d’activité, mais les attentes sont à la fois nombreuses et pressantes.

MRE, la nouvelle dimension

Mehi Qotbi compte parmi les deux membres de la communauté marocaine résident à l’étranger siégeant au CCDH. Une présence qui aurait permis aux premiers de palper « la volonté du Maroc d’avancer vers plus d’équité, de réconciliation ». Cette expérience « m’a montré que le Maroc a inscrit réellement dans sa démarche les principes de la démocratie et du respect de la personne humaine », nous dit Qotbi. Il estime que sa nomination, avec celle de Driss Ajbali, a pu installer une relation de confiance dans les rapports entre les deux parties.

L’institution, et donc à la majorité de ses membres, « compte désormais avec la voix de l’Autre ». Qotbi ne manque pas de souligner la diversité des profils représentés au sein du CCDH (société civile, partis politiques, syndicats et représentants de départements ministériels) comme étant un atout. Elle installe, à ses yeux, une synergie utile pour faire avancer le projet de société moderne qui se dessine aujourd’hui pour le Maroc.

L’Economiste - K.R.

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