31 mai 2019 - 19h20 - Société - Par: R.H
Hier jeudi 30 mai, à la reprise de son procès à Salé, Abdessamad Ejjoud, 25 ans et chef présumé d’une cellule djihadiste est passé aux aveux. Il a notamment reconnu avoir décapité l’une des deux touristes scandinaves assassinées dans la nuit du 15 au 16 décembre dans la région du Haut-Atlas.
Abdessamad Ejjoud est apparu à la barre, devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Salé, la gorge serrée, mine troublée et tête baissée. Un signe prémonitoire qui, pour beaucoup, pouvait déjà faire deviner la suite des événements. Déjà, au début de l’audience, le président de la cour a dressé la liste interminable d’accusations qui pèsent sur lui. Quand il lui avait été demandé s’il reconnaissait toutes ces accusations, Abdessamed n’eût pour toute réponse adressée au président de la cour qu’un hochement de tête désinvolte.
L’interrogatoire de ce chef présumé de la branche n’aura pas été difficile, tant est qu’il était prêt à collaborer pour la manifestation de la vérité. Père de deux enfants, Abdessamad Ejjoud qui était apparu aux côtés de 23 autres prévenus, a admis en effet, avoir organisé avec Younes Ouaziyad (27 ans) et Rachid Afatti (33 ans), tous originaires de Marrakech, l’expédition ayant coûté la vie aux deux randonneuses tuées en décembre dans la région du Haut-Atlas.
En retraçant son parcours de djihadiste, Abdessamad a relaté sa première condamnation à la suite de sa tentative de rejoindre l’Etat Islamique (l’EI) en Syrie et sa libération pour une réduction de peine en 2015. Plus tard, il devient vendeur d’oranges pressées devant des mosquées de Marrakech d’où il sera chassé par les autorités. C’est alors qu’il devient imam, s’appuyant sur un enseignement reçu dans une école coranique à Marrakech. Une école qui à en croire Le Monde Afrique, serait « affiliée à une association salafiste connue au Maroc pour son hostilité au djihadisme et son rejet de toute forme de violence ».
Jugés dans ce procès (renvoyé au 13 juin), pour avoir assassiné Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, qui campaient sur un site isolé avant une randonnée en montagne, Abdessamad Ejjoud et la vingtaine d’autres suspects, risquent la peine de mort qui reste une condamnation toujours prononcée au Maroc, sauf « qu’un moratoire est appliqué de facto depuis 1993 », rappelle le média.
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