Espionnage via Pegasus : le Maroc affirme ne pas avoir obtenu des preuves
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Yaïr Lapir, ministre israélien des Affaires étrangères assure que personne n’a écouté le téléphone du président français Emmanuel Macron à l’aide du logiciel Pegasus. De quoi contredire les accusations d’espionnage contre le Maroc.
« Personne n’a écouté le téléphone du président Macron », a déclaré le chef de la diplomatie israélienne dans une interview accordée au journal Le Monde, l’un des 17 journaux à l’origine des révélations de l’affaire Pegasus. Forbidden Stories et ses partenaires ont accusé le service de renseignement marocain d’avoir utilisé le logiciel israélien Pegasus pour espionner notamment le chef de l’État français. « Le président Macron est un leader inspirant, un vrai ami d’Israël, mais aussi l’un de mes amis personnels. Il est l’un des leaders européens les plus engagés et les plus fermes face à l’antisémitisme. Nous n’aurions jamais fait quoique ce soit qui puisse lui nuire », a affirmé Yaïr Lapid.
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Il a tenu à préciser que NSO group est une compagnie privée. « Mais nous avons fait de notre mieux pour découvrir ce qu’il s’est passé, et autant qu’il soit possible de le dire, personne n’a écouté le téléphone du président (français). Cela est conforme à la licence [d’exportation délivrée par l’Etat israélien à NSO] : le programme ne peut être utilisé que pour lutter contre des organisations terroristes et des crimes graves, et nous espérons que ces termes ont été respectés », a-t-il souligné.
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Interrogé sur un éventuel retrait de la licence aux autorités marocaines — le Maroc a toujours nié avoir utilisé le logiciel Pegasus-, le chef de la diplomatie israélienne explique : « Cette licence est très stricte. Nous avons exposé tout le matériel que nous avions aux autorités françaises. Et nous nous sommes assurés que chacun comprenne la différence entre une compagnie privée et une compagnie gouvernementale. »
Depuis l’éclatement de l’affaire d’espionnage via Pegasus, le Maroc a demandé à Amnesty International et Forbidden Stories de lui transmettre les preuves des accusations d’espionnage contre lui. À ce jour, les autorités marocaines affirment n’avoir obtenu la moindre preuve.
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