Quelques jours après les accusations d’espionnage contre le Maroc, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a évoqué mardi 3 août « les complots et les manœuvres qui se trament contre » l’Algérie et les « conspirations échafaudées contre son peuple » lors de l’installation du nouveau commandant de la gendarmerie nationale. Selon lui, ces complots « ne sont pas le fruit de l’imagination comme prétendent certains sceptiques », mais « une réalité désormais évidente et manifeste, dont les dessous sont connus par tous ».
À lire : Le roi Mohammed VI tend la main à l’Algérie
Le Maroc est accusé d’avoir utilisé le logiciel espion israélien Pegasus pour cibler 6 000 numéros de téléphone en Algérie, après la publication de l’enquête de Forbidden Stories et de ses partenaires. Des téléphones appartenant à des responsables politiques, des journalistes, des diplomates, des hauts fonctionnaires, des activistes voire des militaires. Quelques jours avant cette publication, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, avait apporté son soutien au « vaillant peuple kabyle » qui « mérite de jouir de son droit à l’autodétermination ».
À lire : Le Maroc accusé d’avoir espionné l’Algérie à l’aide de Pegasus
« La campagne intense et acharnée ciblant notre pays et son armée, à travers certaines tribunes médiatiques étrangères et réseaux sociaux, n’est que la partie émergée de cette guerre perfide déclarée contre l’Algérie, en guise de vengeance pour ses prises de position immuables envers les causes justes, son engagement à préserver sa souveraineté nationale, et ses décisions libres et affranchies de toute forme de soumission ou sujétion », a ajouté Saïd Chanegriha, assurant que la détermination de l’ANP à « faire face à tous ceux qui guettent » l’Algérie « pour exécuter leurs plans malveillants, appuyée dans cette noble mission par le vaillant peuple algérien ».