L’Algérie « n’abandonnera pas » ses ressortissants dépossédés au Maroc depuis les années 1970, a assuré Amar Belani, Envoyé spécial de l’Algérie en charge du Sahara occidental et des pays du Maghreb, en réaction à la réclamation des Marocains de leurs « prétendus biens » laissés en Algérie.
Dans un article publié mardi 28 décembre dans le quotidien Echorouk, Amar Belani a souligné que les Marocains ayant quitté l’Algérie en 1975, des artisans et ouvriers pour la plupart, ne possédaient pas des biens personnels, précisant que le Maroc n’est pas « une victime dans ce dossier ».
Pour le responsable algérien, des centaines d’Algériens résidents ont en revanche été dépossédés de leurs terres agricoles contrairement aux propriétaires français, espagnols, belges, hollandais, citant à propos le décret royal du 2 mars 1973 portant sur la nationalisation des biens confisqués. « Ce traitement discriminatoire reflète la haine que porte le Makhzen à l’Algérie et aux Algériens », écrit Amar Belani.
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« L’Algérie ne restera pas les bras croisés et n’hésitera pas à user de tous les moyens légaux et les mécanismes juridiques pour défendre les droits spoliés de centaines de citoyens algériens dépossédés de leurs biens sans aucune indemnisation », déclare-t-il, soutenant que le Maroc ne serait pas disposé à régler ce problème et tenterait de faire pression sur l’Algérie.
L’Algérie « apportera toutes formes de soutien aux associations en charge de la défense des droits de ces victimes afin de leur permettre de faire entendre leur voix et de se constituer comme partie civile dans les actions qui seront intentées à l’avenir contre les autorités marocaines devant les instances internationales pour recouvrer leurs droits », conclut-il.