Un institut pour valoriser le Maroc à l’étranger

19 décembre 2003 - 22h07 - France - Ecrit par :

A l’image de l’IFRI (France) et de l’Institut européen de la Méditerranée, l’IMRI (Institut marocain des relations internationales) vient d’être récemment créé par des personnalités du monde des affaires. Il s’agit d’un organisme indépendant qui a pour mission de valoriser l’image du Maroc à l’international. “La promotion des relations internationales permettra à coup sûr de garantir des retombées positives sur les plans économique, politique et social”, souligne Jawad El Kerdoudi, président de l’IMRI

Loin de se substituer à des prérogatives d’ordre gouvernemental et celles des Affaires étrangères, le nouvel institut regroupe des économistes et des experts qui mènent des réflexions et des actions de lobbying tant à l’échelle nationale qu’internationale. Les besoins en termes de lobbying de la société civile pour promouvoir l’image du pays sont légion. A titre d’exemple, la candidature du Maroc au Mondial 2010, la stratégie du tourisme ou encore l’intégrité territoriale du Maroc.

Aujourd’hui, la mission à laquelle s’attelle l’IMRI insiste à communiquer autour de la modernité et de la démocratie du Maroc à l’étranger. Selon ses membres, “le Maroc a besoin d’optimiser ses relations internationales d’abord sur le plan politique avec le problème numéro un, à savoir la reconnaissance officielle de nos provinces sahariennes toujours en suspens”. Quant aux rapports entre les frères-ennemis (Maroc et Algérie), les membres de l’Institut privilégient une alternative : “Dépasser le politique à travers l’économique”.

Autres volets au programme de l’IMRI, la reconstruction de l’UMA. L’union du Maghreb étant incontournable, un groupe de travail lui a été dédié. Il en est de même pour les relations avec l’UE compte tenu de la proximité, les Etats-Unis et le libre-échange ainsi que la zone MENA. “L’ouverture des frontières marocaines à des produits US, de surcroît subventionnés, n’est pas vue d’un bon oeil.

Autant de problèmes sur lesquels l’IMRI compte effectuer des études et des analyses. Sur le plan économique, le nouvel institut est conscient des ressources naturelles et financières limitées. D’où le besoin de drainer en permanence des investissements et contribuer au développement des échanges pour consolider l’industrialisation.

Les missions de l’IMRI s’articulent autour de quatre axes. Un premier volet est consacré aux études et recherches basées sur l’apport scientifique de chercheurs, universitaires et experts. L’objectif est “d’aider les décideurs à prendre les bonnes décisions”. Des livres collectifs seront édités par l’Institut. “Le Maroc manque cruellement d’études stratégiques sur les relations internationales”, précise-t-on à l’IMRI. Le second volet focalisera les rencontres et débats. Quant à la troisième mission, elle est consacrée à la documentation et aux publications. Une bibliothèque et un site Web devront voir le jour afin de répertorier une bibliographie dédiée aux relations internationales.

Enfin, le dernier volet est consacré à entretenir une mission d’interface et de partenariat avec les instituts similaires de par le monde. D’ailleurs, l’IMRI a déjà obtenu le soutien de l’IFRI et de l’Institut européen de la Méditerranée, basé à Barcelone.

L’économiste

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Sujets associés : France - Promotion - Institut Marocain des Relations Internationales

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