C’est un Zouheir El Aoufir, président du directoire d’Atlas Blue, très ambitieux et confiant qui a présenté le plan de développement de la nouvelle compagnie aérienne. Son siège est à Marrakech avec un terminal qui lui est exclusivement dédié à l’aéroport Ménara.
Atlas Blue table sur un nombre de passagers de près d’un million en 2005, pour porter ce nombre à 2,5 millions en 2008. Pour 2012, la compagnie devra atteindre une taille critique avec 4,1 millions de voyageurs. A terme, elle ambitionne de capter 30% du marché aérien touristique sur le Maroc avec 30% de nouvelles fréquences et 40% de lignes pionnières chaque an. Atlas Blue, qui n’a pas encore démarré officiellement, remplit déjà un avion par jour avec le TO Etapes Nouvelles, rappelle le président du directoire. Le démarrage officiel est prévu le 31 octobre prochain avec un vol inaugural le même jour.
La compagnie, très attendue sur le marché, a vu naissance suite aux assises nationales du tourisme de 2004. Sa création a fait l’objet d’une convention entre le gouvernement marocain et RAM. Atlas Blue a adopté un modèle comprenant le charter et le low-cost. Le premier occupera 70% de son activité puisqu’elle récupère les clients charter de RAM. A moyen terme, les responsables de ce nouvel opérateur espèrent inverser la balance au profit du low-cost. Pour ce faire, elle va développer les vols point à point (dessertes directes) en injectant chaque année des vols supplémentaires et selon la réactivité du marché. Hormis la France, le principal marché émetteur de touristes vers le Maroc, la Belgique (Bruxelles), l’Italie, l’Angleterre et la Suisse font partie de l’éventail des marchés émetteurs. Atlas Blue reliera donc ces destinations au Maroc. Objectif : en 2009, un vol quotidien à partir de chaque ville émettrice à une des destinations Maroc (Fès, Essaouira, Agadir, Oujda), mais aussi l’ouverture de nouveaux marchés européens. En charter, l’entreprise espère convaincre les grands TO allemands et anglais et se développer sur des contrées comme la Scandinavie et les pays de l’Est. La compagnie commence avec une flotte de 6 avions auxquels s’ajoutera un 7e tout neuf en 2005. “Nous injecterons tous les ans un appareil pour atteindre en 2012 un parc de 24 avions”, indique El Aoufir.
Côté ventes, la compagnie aura une commercialisation directe avec RAM pour la première saison et commencera à utiliser les outils de distribution low-cost avec des ventes directes via le Web, le call center et un réseau spécifique. Dans ce réseau, sont inclus les réceptifs marocains, selon “les accords sur lesquels nous nous entendrons”, tient à préciser El Aoufir.
Badra BERRISSOULE - L’économiste
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