Les avocats marocains passent à la caisse
Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la...
Face à la polémique liée à l’imposition des avocats, annoncée dans le PLF 2023, le gouvernement a dévoilé des chiffres inquiétants sur l’évasion fiscale constatée au sein de cette profession libérale.
Ces statistiques ont été livrées à la chambre des conseillers par le ministre délégué, chargé du budget, Fouzi Lekjaa, qui a dénoncé près de la moitié des avocats en exercice au Maroc. « Les avocats inscrits à l’administration fiscale s’élèvent à 8 837, alors que le nombre d’avocats dans le pays est d’environ 16 000 », a-t-il déclaré.
A lire : Les avocats marocains passent à la caisse
Dans ce lot, « le nombre d’avocats qui déclarent leurs revenus à l’administration fiscale n’est que de 6 600 et le nombre de ceux qui contribuent à l’impôt est de 5 788 », a-t-il ajouté, précisant que 90% des avocats qui contribuent au paiement des impôts paient moins de 10 mille dirhams par an.
« Mais que cherchent ces gens au juste ? », s’est interrogé le ministre, « sachant que ce sont environ 66 000 employés au Maroc dont l’impôt sur leurs revenus est prélevé à la source et avant qu’ils ne perçoivent leur salaire, en plus du fait que les retraités paient l’impôt sur le revenu deux fois : pendant leur travail et même après leur retraite », a-t-il martelé.
Rappelons que dès l’annonce de cette mesure contenue dans le PLF 2023, l’Association des Barreaux d’avocats du Maroc avait décrété une grève nationale, les 8 et 9 novembre avec un sit-in devant le parlement. Ce mouvement a été prolongé jusqu’au 11 par le Barreau de Casablanca.
Aller plus loin
Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la...
La plupart des contribuables marocains ne paient pas leurs impôts, générant un manque à gagner important, de l’ordre d’un milliard de dirhams, à l’État marocain.
La mère de la chanteuse et danseuse Cheikha Trax a été arrêtée mardi, après avoir agressé la veille un avocat au tribunal de la famille de Marrakech.
Plusieurs centres d’appels soupçonnés de recourir à des pratiques de transferts de fonds illégaux, pour échapper au fisc sont dans le collimateur de la direction des impôts.
Ces articles devraient vous intéresser :