José Bové accuse Aziz Akhannouch de tentative de corruption
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Le Chef du gouvernement marocain est visé par des accusations de conflits d’intérêts. À l’origine de ces accusations, le prêt espagnol pour le projet de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer à Casablanca, confié à trois entreprises dont Afriquia Gaz, filiale du Groupe Akwa, détenu à 67 % par la famille d’Aziz Akhannouch.
Le projet de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer à Casablanca expose Aziz Akhannouch à de vives critiques. Et pour cause, Afriquia Gaz, filiale du Groupe Akwa, détenu à 67 % par sa famille et les entreprises espagnoles Acciona Agua S.A. et Green of Africa S.A. ont gagné ce marché. Le député Abdellah Bouanou du Parti de la Justice et du développement (PJD) – autrefois parti au pouvoir sorti perdant des élections législatives de septembre 2021 face au Rassemblement national des indépendants (RNI) d’Akhannouch-, a dénoncé un conflit d’intérêts manifeste dans l’attribution du contrat de dessalement, fait savoir Maroc Diplomatique. Selon lui, le chef du gouvernement marocain devait se retirer des secteurs qu’il supervise lui-même, par souci d’éthique. L’élu a par ailleurs fait savoir que son parti avait saisi l’Instance nationale pour l’intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption (INPPLC) pour demander une enquête sur cette affaire.
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Dans une interview à TelQuel, le député Mohamed Chaouki, du RNI et président de la commission des finances de la Chambre des députés, a pris la défense du chef du gouvernement. Réfutant toute accusation de conflit d’intérêts, il a tenu à expliquer qu’Afriquia Gaz était une société cotée en bourse, transparente et contrôlée par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), qui faisait partie d’un consortium international qui avait remporté l’appel d’offres lancé par le gouvernement marocain, en proposant le prix le plus bas pour la production d’eau potable, à 4,40 dirhams le mètre cube. L’élu soulignera en outre que le projet était d’intérêt public, car il répondait aux besoins en eau de la population de Casablanca. Dans un communiqué du conseil des ministres espagnol, qui a approuvé le prêt de 250 millions d’euros le 27 décembre dernier, il a été d’ailleurs précisé que l’usine de dessalement, qui sera la plus grande d’Afrique du Nord, fournira de l’eau potable à plus de six millions d’habitants de la région de Casablanca-Settat.
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Ce prêt espagnol qui vise à renforcer la coopération entre l’Espagne et l’Afrique s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Horizon Afrique » de la péninsule ibérique, qui vise à promouvoir le développement du continent africain et à renforcer la présence des entreprises espagnoles dans la région. Il servira à couvrir la construction, la maintenance et l’exploitation de l’usine pendant 25 ans.
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