L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...
La stratégie de la Banque mondiale au Maroc pour 2005-2009 porte sur la relance de la croissance, l’accès aux services de base, la gestion et l’efficacité du système éducatif.
Est révolu le temps où la Banque mondiale ne s’intéressait qu’aux grands équilibres macro-économiques. Le social est devenu aussi, sinon plus, fondamental que le strictement économique. Le CAS, « Country Assistance Strategy », remplace désormais le PAS (programme d’ajustement structurel). Le CAS est, en effet, « un document essentiel dans la mise en place des programmes de développement de la Banque mondiale dans les pays partenaires. Il s’avère être un instrument incontournable pour cette institution financière internationale non seulement dans la gestion mais aussi le suivi et l’évaluation de ces programmes et de leur impact sur la croissance économique, la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité ». Préoccupation majeure du gouvernement marocain, ainsi que celui de la gouvernance, dans son acception la plus large, y compris le concept de responsabilisation (« accountability »).
Le CAS est ,ainsi, un cadre de coopération qui définit les axes du programme de développement sur lesquels le gouvernement marocain, la Banque mondiale et les différents acteurs de développement au Maroc travaillent en partenariat
Le CAS a, en effet, été élaboré de manière participative, à travers de larges consultations avec différents acteurs de développement, y compris la société civile, au Maroc qui ont permis l’échange de vues et l’engagement dans un processus de dialogue ouvert avec tous les acteurs économiques et sociaux sur une vision stratégique du développement du pays.
Ce cadre identifie les domaines où la contribution de la Banque mondiale aux priorités de développement économique et social du Royaume aura un impact certain sur la réduction de la pauvreté et sur le développement humain.
La nouvelle stratégie de coopération, approuvée le 19 mai 2005 par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale, et qui couvre la période 2005-2009, porte sur quatre axes stratégiques prioritaires du développement.
Il s’agit de la relance de la croissance soutenue et la création d’emplois, de l’amélioration de l’accès des pauvres et groupes marginalisés à des services de base de qualité, du perfectionnement de la gestion et l’efficacité du système éducatif marocain, sans oublier la promotion de la gestion et de l’utilisation efficace et durable d’une denrée aussi rare que l’eau.
Lors de la réunion de ce Conseil, les administrateurs ont notamment loué « l’Initiative nationale pour le Développement humain » lancée la veille de cette réunion par S.M. Le Roi Mohammed VI et ont souligné son importance pour le pays.
Le CAS propose, enfin, un scénario de financement d’une moyenne de 300 millions de dollars US par an. Ce financement vient en appoint aux interventions de la Banque au Maroc, relative principalement aux travaux d’assistance technique et de transfert des connaissances et d’expertise.
Seddik Mouaffak - Maroc Hebdo International
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