Suzete Lucas, Daniel Pancadas et leur fille Ashanti sont bloqués à Ceuta depuis trois semaines en raison de la fermeture des frontières marocaines. Ils ont quitté le Portugal et veulent passer par le Maroc pour se rendre en Éthiopie, mais ils se retrouvent à vivre dans leur caravane stationnée sur la plage de Benítez, derrière l’usine de dessalement. « Nous avons commencé notre voyage au Portugal dans le but d’atteindre l’Éthiopie, en passant d’abord par l’Angola. Nous sommes arrivés à Ceuta il y a trois semaines pour accéder au Maroc par la frontière, mais nous somme bloqués dans la ville », explique Suzete Lucas à El Faro de Ceuta.
À lire : Ceuta : la frontière avec le Maroc restera fermée jusqu’en juin
La jeune femme ajoute que malgré toutes leurs initiatives et explications à la frontière, ils n’ont pas pu la traverser. « La seule réponse que nous avons reçue a été de contacter la Délégation du gouvernement à Ceuta », précise-t-elle, déplorant le fait que leur voyage humanitaire vers l’Éthiopie soit ainsi écourté. La famille considère que « ses droits sont violés » et se réserve le droit de saisir les instances internationales compétentes afin que des mesures soient prises pour leur faciliter l’entrée au Maroc et qu’ils atteignent leur destination.
À lire : La frontière de Ceuta avec le Maroc restera fermée
En attendant, « ils se débrouillent comme ils peuvent » à Ceuta où ils dorment dans leur caravane et se nourrissent grâce à la charité des habitants de la ville. « Les gens se comportent de manière exemplaire avec nous. Ils partagent le peu qu’ils ont avec nous et nous leur en sommes très reconnaissants », a déclaré Daniel Pancadas. La famille utilise l’eau d’une source proche de la plage pour ses besoins et prend son bain dans les douches de la mosquée et dans celles publiques installées sur la plage de Benítez où elle entend rester jusqu’à être autorisée à poursuivre sa route. « Nous n’avons pas l’intention de retourner au Portugal, car nous avons le droit d’aller en Éthiopie… Donc, nous n’allons pas bouger d’ici », a conclu Pancadas.