L’équipe du Maroc des moins de 17 ans a perdu ce soir face à son homologue zambienne (1-2) en Coupe d’Afrique des nations de la catégorie (CAN U17) qui se tient actuellement en Algérie.
Le Maroc quitte la compétition sur une terne impression : un match nul 0-0 face à la Libye au stade militaire du Caire, lors de la dernière journée du premier tour. Durant toute cette compétition, il aurait fallu que les « Lions de l’Atlas » retrouvent leur enthousiasme d’il y a deux ans. Ils n’y sont pas parvenus.
Tête baissée, le regard un peu éteint, Mohamed Fakhir regagne à petits pas les vestiaires. La CAN, c’est fini pour lui et pour son équipe. Ambiance morose dans les rangs des « Lions de l’Atlas ». Comme elle semble loin, l’épopée de la CAN 2004 en Tunisie ! Les Marocains avaient alors atteint la finale. Deux ans plus tard, c’est la désillusion. Les joueurs entraînés par Mohamed Fakhir terminent à la troisième place de leur groupe.
Un transistor dans les oreilles
Il faut dire que les espoirs de qualification s’étaient passablement amenuisés avec la défaite face à la Côte d’Ivoire, lors du premier match, puis avec le match nul face à l’Egypte. Pour les Marocains, les chances d’atteindre les quarts de finale passaient alors nécessairement par une large victoire face à la Libye, déjà éliminée. Mais surtout, il fallait dans le même temps que l’Egypte soit battue par la Côte d’Ivoire, dans l’autre match du groupe, disputé simultanément. Les « Lions de l’Atlas » n’avaient donc pas leur destin en main. Mais tous, au stade militaire du Caire avaient un transistor pour savoir ce qui se passait dans l’autre stade. Aussi, à chaque but inscrit par l’Egypte face à la Côte d’Ivoire, les spectateurs égyptiens présents dans les gradins ne cachaient pas leur joie. Les joueurs marocains comprenaient ainsi que leurs bien maigres chances de qualification disparaissaient. Difficile dans ces conditions de se motiver !
Un jeu de contres
Pour entamer ce match face à Libye, les « Lions de l’Atlas » présentaient une équipe résolument offensive. Et le premier quart d’heure a été l’occasion de plusieurs occasions de but. A la 14ème minute, Naybet reprend du pied gauche, un ballon au deuxième poteau, mais sans parvenir à viser le cadre. Deux minutes plus tard, le portier libyen Agustini est obligé d’intervenir pour intercepter un ballon dangereux dans sa surface. Dans l’action suivante, El-Yaagoubi bien placé à l’entrée de la surface frappe mais le ballon échoue sur le poteau gauche du gardien. Pas de réussite donc chez les Marocains dont le jeu paraît bien moins spectaculaire que lors des rencontres précédentes. Les combinaisons en milieu de terrain peinent à créer du danger aux abords du but libyen. Côté libyen justement, les joueurs repliés dans leur moitié de terrain, ne procèdent que par contre, mais sans vraiment s’approcher du but adverse.
Au fil des minutes, à mesure que le score évolue en faveur des Egyptiens dans l’autre match, l’enthousiasme s’émousse. Le jeu devient plus terne. Les actions se font rares. Comme si Naybet et ses partenaires n’y croyaient plus.
Supporters prostrés
La seconde période sera à peine plus animée que la première. Les Libyens se montrent un peu plus incisifs, notamment grâce à leur capitaine Tareq El-Taieb ou encore Marei Suliman. Le jeu s’équilibre, sans pour autant gagner en qualité. Les quelques supporteurs marocains restent prostrés sur leur siège, réagissant à peine lorsque les esprits s’échauffent sur le terrain entre attaquants marocains et défenseurs libyens. L’arbitre distribue des cartons jaunes, mais c’est la grisaille du jeu qui reprend vite ses droits. En fin de rencontre, les Libyens sont tout prêts d’ouvrir le score, mais le tir de Marei Suliman, à l’issue d’une chevauchée sur le côté gauche, s’envole bien au dessus du but gardé par Tarek El-Jarmouni. Score final 0-0. Il aurait fallu une victoire pour croire encore à la magie du tournoi. Mais ce match nul conjugué avec la victoire égyptienne scelle définitivement les ambitions marocaines. Les « Lions de l’Atlas » avaient des griffes bien trop élimées pour cette campagne égyptienne.
Olivier Péguy - RFI
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