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La famille d’un jeune homme d’origine marocaine abattu par un policier, le 1er décembre à Montréal, s’indigne devant le mutisme des autorités policières dans le dossier. Une manifestation est prévue le 7 janvier pour éviter que l’affaire ne tombe dans l’oubli.
L’enquête policière, transférée au Service de police de la Ville de Québec par souci de transparence, demeure enveloppée d’un épais brouillard près d’un mois après les événements.
Il faut dire que les circonstances entourant la mort d’Anas Mohamed Bennis, 24 ans, sont nébuleuses depuis le début.
Le jeune homme est tombé sous les balles d’un policier pendant une opération qui n’avait rien à voir avec lui, rue Kent, dans le quartier Côte-des-Neiges.
Anas sortait d’une mosquée rue Kent vers 7 h ce matin-là, au moment où les policiers procédaient à l’arrestation d’un individu accusé d’appartenir à un réseau de fraudeurs, quelques mètres plus loin.
Selon la version policière, le jeune homme se serait rué sans raison sur le policier pour le poignarder au cou et à la jambe. Le policier, blessé superficiellement, aurait répliqué de deux coups de feu.
Manque de transparence
La famille Bennis croit qu’Anas a plutôt été victime d’une bavure policière.
Joint hier, le frère du jeune homme, Mohamed-Larbi, a dénoncé le manque de transparence de l’enquête en cours et l’absence de communication avec les autorités policières.
L’enquête a été relayée aux enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec, puisque des agents de la SQ et du SPVM se trouvaient sur les lieux du drame. « Ce n’est pas un terroriste qui est mort, c’est un gars qui avait de la famille et des amis et on refuse de nous dire pourquoi », a déploré le frère d’Anas.
Quelques jours après le drame, le père d’Anas, Mohamed Bennis, avait fait le voyage du Maroc pour tenter d’en savoir plus. Il s’était dit convaincu que son fils a été provoqué par les policiers, victime de son aspect. Musulman orthodoxe, Anas était vêtu des vêtements traditionnels religieux.
Pour sa part, Mohamed-Larbi se dit prêt à accepter que son frère ait attaqué le policier. « Mais est-ce que deux policiers armés n’ont pas d’autres moyens d’immobiliser un homme avec un couteau ? » a-t-il demandé.
C’est pour mieux comprendre ce qui s’est passé ce jour-là que la famille Bennis et des organismes communautaires montréalais tiendront une manifestation pacifique le 7 janvier prochain. Les participants se donneront rendez-vous devant le complexe Guy-Favreau, rue Saint-Urbain.
Du côté des policiers, on ne peut commenter pour ne pas entraver l’enquête en cours.
Cyberpresse - Canada
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