Les opérateurs du secteur du textile n’ont cessé d’appeler le gouvernement au secours, notamment après la crise sanitaire, afin qu’il renforce le secteur qui nécessite de lourds investissements. « Les amonts les plus développés dans le monde (Chine et Turquie) le sont grâce à une très forte intervention de l’État. Et le Maroc ne fera pas exception. On ne pourra pas développer l’amont textile si l’État ne soutient pas ce développement et accompagne la montée en charge des entreprises », a indiqué Fatima-Zohra Alaoui, la directrice de l’AMITH, lors de la présentation de la nouvelle vision à l’horizon 2035 du secteur.
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Dans ce sens, elle demande de recourir aux ressources naturelles comme le chanvre (cannabis) et la laine pour renforcer l’amont textile, en remplacement du coton et du polyester. La légalisation du cannabis au Maroc est une opportunité pour l’industrie textile marocaine qui pourra utiliser les fibres alors que les graines seront exploitées par le secteur pharmaceutique. « Nous aurions ainsi un produit intégré 100 % marocain. Il s’agit d’une fibre textile totalement écologique dont la culture est rapide et ne nécessite pas beaucoup d’eau », a soutenu la directrice de l’AMITH.
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Avec cette option, le Maroc pourrait se repositionner sur le marché du textile mondial, surtout avec l’entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2023 de la taxe carbone en Europe, principal marché des produits textiles marocains.