Textile : les Marocains boudent les marques locales

25 novembre 2021 - 07h40 - Maroc - Ecrit par : P. A

La plupart des Marocains préfèrent porter des habits de marque étrangère, délaissant ainsi les produits nationaux. C’est ce que révèle une étude élaborée par le cabinet de sondages Averty pour le Moroccan Denim and Fashion Cluster (MDFC).

Selon l’étude intitulée « Comment s’habille le Marocain de 2021 ? », seulement un quart des Marocains ont une préférence pour les produits nationaux. La majorité, soit les trois quarts restants, préfèrent les marques étrangères en matière d’habillement. Dans le quart des Marocains ayant une préférence pour les produits locaux, on compte 19 % de femmes et 30 % d’hommes. Les personnes âgées de 50 ans et plus (33 %) et les personnes aisées (33 %) sont celles qui ont une préférence pour les produits marocains, précise l’étude. 25 % des femmes estiment que ces produits leur sont plus adaptés et 40 % des hommes préfèrent porter du Made in Morocco pour soutenir la production nationale.

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La majorité des Marocains ayant une préférence pour les produits étrangers justifient leur choix par la meilleure qualité de ces produits (78 %), le meilleur style (48 %), le meilleur prix (33 %) et le plus grand choix (30 %). Près de 92 % des jeunes actifs, âgés de 35 à 49 ans, préfèrent ces produits pour leur qualité. En général, les Marocains attribuent des notes à la limite de la moyenne aux produits marocains : 6,3/10 pour le prix ; 6,1/10 pour le design ; 6/10 pour le choix ; 5,8/10 pour la qualité et 3,6 pour l’originalité. Pourtant, la qualité est un critère important en matière d’achat de vêtements.

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Ces données permettront aux professionnels du secteur d’étudier les voies et moyens pour rendre plus compétitives et attractives les marques marocaines sur le marché. « Suite à la parution des résultats, le cluster a initié une réunion avec les professionnels de distribution dans le marché local pendant laquelle tous ont confirmé la volonté de rattraper le retard par rapport aux marques étrangères déjà installées », a indiqué le MDFC dans un communiqué. L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 1 064 personnes, avec 52 % d’hommes et 48 % de femmes, issues des zones urbaines (88,25 %) et rurales (11,75 %).

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