Maroc : la filière Textile-habillement agonise
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Le textile marocain est l’un des secteurs durement touchés par la crise sanitaire liée au coronavirus qui sévit dans le royaume et dans les pays européens, principaux débouchés des exportations marocaines. L’association marocaine de l’industrie textile et de l’habillement (AMITH) a élaboré une nouvelle vision, pour adapter l’offre marocaine à la nouvelle carte de sourcing international.
La forte dépendance des marchés classiques essentiellement européens et l’importation d’une grande partie des matières premières sont apparus comme deux contraintes qui limitent aujourd’hui la compétitivité du textile et habillement marocain, rapporte La Vie éco. Selon les industriels, l’actuelle crise sanitaire a ainsi confirmé la vulnérabilité du secteur par rapport à ses concurrents étrangers. Fort de ces constats, l’AMITH a d’abord réalisé un diagnostic du secteur, puis élaboré une nouvelle vision sectorielle articulée autour de quatre axes. Il s’agit du renforcement des capacités d’adaptation du secteur aux besoins de ses clients, de l’innovation et de la créativité, de la durabilité et enfin de la consolidation de l’offre via une technicité et une traçabilité des intrants.
Abordant le premier volet, Fatima Zahra Alaoui, directrice générale de l’AMITH, a expliqué que « le secteur doit renforcer son niveau d’adaptation aux exigences des clients, ses capacités d’anticipation, ainsi que la qualité de ses prestations logistiques ». Une mesure qui permettra à cette industrie de s’adapter aux changements opérés, suite à la crise sanitaire, dans la carte de sourcing mondial. À en croire l’association, les donneurs d’ordre étrangers ont décidé de réduire leur dépendance vis-à-vis des pays asiatiques, en vue d’un approvisionnement de proximité. Une opportunité que le textile marocain peut saisir.
Le deuxième axe lié à l’innovation avec l’introduction de la technologie dans le processus industriel, la créativité et la digitalisation « passera par une offre « Made In Morocco » intégrée avec un excellent rapport qualité-prix », précise Mme Alaoui. Quant au troisième axe, il est question de mettre en avant la proposition de solutions répondant aux exigences des Objectifs de développement durable, en vue d’une production écoresponsable nécessitant une traçabilité des intrants et conforme aux attentes des donneurs d’ordre. S’agissant du dernier axe, un accent particulier sera mis sur la consolidation de la qualité de l’offre via une plus grande technicité.
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