La patera échoue sur la plage de la ville de Rota, non loin de Cadix. Alertée, la Garde civile espagnole arrive sur les lieux et découvre les traces de 5 personnes qui ont pu gagner la ville. Mais la patera avait à son bord une cinquantaine de personnes. Où sont passés les autres ? Quelques jours après, des corps sont rejetés par la mer pour mettre à nu un drame dont les autorités espagnoles seraient responsables.
Selon le quotidien El Pais, ces dernières ont attendu une heure avant de donner l’alerte pour le sauvetage de la patera en difficulté. La sonnette d’alarme a été tirée par un capitaine d’un cargo espagnol, qui a vu passer l’embarcation, alors qu’il était en pleine mer. Celle-ci était en difficulté en raison de la surcharge mais aussi de vagues de près de 4 mètres de haut.
La société civile espagnole reproche aux autorités d’avoir arrêté les recherches dès la découverte de la patera échouée. Et ce bien que quelques rescapés arrêtés aient déclaré qu’il y avait bel et bien d’autres personnes qui n’ont pas pu regagner la côte. Déjà, l’affaire a pris des ampleurs politiques. Le PSOE et la Gauche Unie (opposition) ont sévèrement critiqué le déroulement de l’opération de sauvetage et demandé qu’une commission d’enquête soit mise en place par le Parlement espagnol pour déterminer les responsabilités. Ils ont même demandé la démission du gouverneur civil de Cadix (Parti Populaire, au pouvoir) pour incompétence.
La société civile a joint ses critiques adressées aux autorités espagnoles. Selon un militant des droits de l’homme espagnol, “il est lamentable que la recherche des cadavres ait mobilisé plus de moyens que le sauvetage de la patera”. Même l’église espagnole a fait entendre sa voix pour appeler à une prière à la mémoire des naufragés.
Source : L’économiste
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