Le Congrès mondial amazigh vient de perdre l’un de ses plus vaillants combattants. Mohand Dahmani, dont le destin fut étroitement lié à la cause identitaire, s’est éteint mercredi, en France, après une longue maladie.
Même si le décès de Mohand Dahmani intervient en pleine crise sanitaire liée au coronavirus, empêchant ainsi les militants et autres compagnons de combat de rendre un dernier hommage au regretté, plusieurs personnes ont honoré la mémoire de ce militant des causes justes. "J’ai connu Mohand Dahmani lors de la réalisation de mon documentaire sur le Congrès mondial amazigh. J’ai découvert un homme sincère, un vrai militant qui aime sa terre et sa culture. J’ai appris à travers son témoignage, mais aussi celui des autres membres fondateurs, que sans lui, le CMA n’aurait pas vu le jour", raconte le journaliste Mohand Kacioui.
Des témoignages reçus par le journaliste, il apparaît que le regretté était "un homme cultivé qui avait une analyse objective et autocritique sur le mouvement Amazigh et le congrès en particulier". Même s’il a choisi de rester discret ces dernières années, ceux qui le connaissent, affirme Mohand Kacioui, "savent qu’il continuait à porter la culture berbère dans les veines", rapporte le journal algérien Elwatan.
Les témoignages fusent de part et d’autre pour saluer la mémoire d’un homme de conviction et de valeurs. Ali Harcherras, un militant de la cause amazigh au Maroc, estime que le décès de Dahmani est une grande perte pour Tamazgha et tous les Amazighs.
Après avoir mené le bon combat pour défendre et promouvoir sa culture, "Mohand Dahmani reposera désormais en paix aux côtés d’autres militants qui ont marqué la genèse de la revendication identitaire amazighe".